Marigny/Saint-Micaud – Qu’est ce qu’on attend pour annuler le projet éolien ?

 

 

C’est en substance la question que tout le monde se pose sur les communes de Marigny et Saint-Micaud suite à la réunion d’information qui s’est tenue mercredi soir à la salle des fêtes de Marigny.

A deux reprises, le projet d’un parc de quatre éoliennes à l’initiative de la société SAB EnR a été retoqué par le préfet de Saône-et-Loire mais sans dire ouvertement non, d’abord le 29 décembre 2023 puis un an après avec toujours une demande de complément d’information des services de l’Etat dans un délai d’un an.

Un projet qui remonte à 2015, il concernait les commues de Marigny et Gourdon mais la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) émit un avis défavorable notamment à cause du château de Marigny et l’idée s’envola avant de revenir aux oreilles des riverains en 2021 quand en juillet, des techniciens de SAB Energies sont venus poser des capteurs sonores, expliquait en son temps Patrick Girardon. « Nous avons appris que cette société franco-allemande effectuaient des démarches commerciales auprès de propriétaires de terrain tout en informant les communes de Marigny et Saint-Micaud ».

Depuis, une association a vu le jour, Association de Sauvegarde de l’Environnement, Marigny, Saint-Micaud et les communes environnantes (ASEM-StM) dont Patrick Girardon est président qui a reçu le soutien de la fédétation Vent de Sottise, ACCU (alerte citoyenne comunuaté urbaine) et de l’ADEC 71 (défense du citoyen et de l’environnement de Saône-et-Loire).

Elus et membres de ces associations se sont réunis à Marigny pour montrer leur détermination contre ce projet d’éoliennes. Les conseils municipaux de Marigny et Saint-Micaud sont ouvertement contre. Sauf que l’Etat ne dit pas oui mais ne dit pas non aussi. « Dans cette lutte, les associations sont essentielles pour faire avorter ces projets » assure Josiane Corneloup, la députée, elle même hostile à l’éolien qui est « préjudiciable à nos paysages et nuisible à cause du bruit ».

En fait, depuis l’installation en 2019 de quatre éoliennes à la Chapelle-au Mans, les demandes de projets ne cessent de voir le jour mais aucun n’a pris racine quand bien même les sociétés ne désarment pas. C’est le cas à Marigny et Saint-Micaud.

Toutefois, cette fois-ci, un aspect bien spécifique a été mis en évidence par les associations, grâce à la DREAL qui a noté une incohérence entre le PLUi (plan local d’urbanisme) et le PADD (plan d’aménagement et de développement durable). Sur les secteurs concernés par le projet d’éoliennes, le premier autorise la construction d’éoliennes et pas le second. Un courrier a été envoyé au président de la CUCM, David Marti pour demander une abrogation, que le PLUi soit en cohérence avec le PADD comme l’exige le règlement. « Le dossier est à l’étude » fait savoir Paulette Matray, maire de Marigny et soutien du président de la communauté urbaine alors que les associations sont sans réponse.

Entre temps, sur les quatre propriétaires qui auraient donné leur accord pour implanter une éolienne sur leur terrain, l’un s’est rétracté. Pour rappel, il s’agit d’éoliennes de 247 mètres de haut (avec les pales). A la Chapelle-au-Mans, elles atteignent 180 mètres.

 

J.B.

 

Pour information : Exposé introductif à la réunion du 16 avril 2025 à Marigny.

 

 

 

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