Depuis janvier 2021, l’usine Gerbe à Saint-Vallier est une immense coquille vide suite à la liquidation judiciaire de la manufacture. Les locaux sont vides mais pour des adolescents aventuriers, y pénétrer est presque un jeu d’enfant. Visiter les lieux n’est pas autorisé, casser les vitres encore moins. C’est pourtant à cette scène qu’un témoin a assisté avant de prévenir la police qui est rapidement intervenue.
Voici son témoignage et les photos :
« Mercredi 9 avril, après un appel d’un voisin que je connais, il me disait qu’il y avait du bruit dans l’usine Gerbe. Je suis allé voir et j’ai sauté par-dessus le mur. Et en effet, il y avait un bruit assez violent. Arrivé devant la porte, j’ai remarqué que toutes les vitres de la porte et des fenêtres étaient brisées avec des extincteurs éparpillés un peu partout. Je suis donc rentré dans l’usine et je me suis dirigé vers le bruit.
Je suis arrivé discrètement et j’ai vu cet adolescent entrain de jeter des extincteur et des pierres qu’ils avaient trouvé dans la cour. Deux grandes personnes jetaient des objets dans les vitres et les cinq autres, beaucoup plus jeunes, faisaient la même chose. Dès qu’ils voyaient une vitre, il la cassait.
Discrètement, j’ai fait demi-tour et je suis sorti de l’usine en direction de mon véhicule et j’ai appelé la police nationale en signalant qu’il y avait des jeunes dans l’usine et qu’ils étaient entrain de tout casser.
Je remercie les forces de l’ordre qui sont venus très rapidement et qui ont très bien fait leur travail.
Une fois les policiers sur place, nous sommes allés en direction des jeunes à qui ils ont demandé de se mettre contre le mur. Ma surprise fut grande d’apprendre leur âge, ils avaient entre 11 ans et 14 ans. Deux ont réussi à se sauver, néanmoins, les policiers ont les noms, dates de naissance et les adresses. Les policiers ont beaucoup de patience car certains avaient des trous de mémoire et ne voulaient pas donner leur adresse et leur nom.
Les cinq adolescents étaient en nage, les vêtements plein de débris de verre.
Les policiers leur ont demandé de les suivre jusqu’à la voiture alors qu’une autre voiture de police est arrivée pour conduire ces adolescents au commissariat avant de contacter les parents qu’ils viennent les chercher au poste de police.
Quinze jours auparavant, ces mêmes jeunes ont déjà cassé des vitres et démolissaient un mur. Des voisins ont été menacés alors qu’ils leur demandaient d’arrêter ».
