Dans le cadre de la semaine nationale de la petite enfance, les différents acteurs du champ de la petite enfance du bassin minier ont décidé de mener ensemble une action commune sur le thème « jouer encore ! Jouer à l’infini »
Les services communaux de la petite enfance de Saint-Vallier, Sanvignes, Montceau-les-Mines, Génelard et Blanzy, le relais intercommunal petite enfance et le dispositif « enfants différents » se sont associés et ont mutualisé leurs moyens pour proposer une journée sur le thème du « JEU ».
Elle aura lieu le mercredi 19 mars 2025 à la salle E.V.A de Blanzy de 9h30 à 16h pour les enfants de 0 à 6 ans et sera suivie d’une conférence de 17h à 18h30 sur l’impact des écrans sur le développement du jeune enfant
Différents jeux seront proposés lors de cette journée gratuite et ouverte à tous : jeux de construction, de créativité, d’imitation, de concentration, de transvasement et jeux symboliques, albums à feuilleter … autant de support très appréciés des tout petits
Cette année, le thème « Encore ! Jouer à l’infini » invite à vivre des moments de jeu et de lâcher-prise, durant lesquels le temps de la répétition et l’émergence de la créativité sont proposés aux jeunes enfants : Laissons-leur le temps d’explorer, de découvrir, de jouer, loin de nos contraintes horaires et matérielles d’adultes. En effet, pour se construire, se sécuriser et mieux appréhender le monde qui l’entoure l’enfant a besoin de faire, de refaire et de rerefaire.
Décryptage du thème 2025 donné sur le site de la semaine de la petite enfance :
Encore ! Jouer à l’infini
« Encore ! » Un mot, un point d’exclamation, et tant d’envies, tant d’émotions révélées !
Encore est un mot qui s’adresse à l’autre, une injonction à recommencer, à revivre une expérience enrichissante qui a été proposée et appréciée. C’est LE mot des tout-petits ! Il est rare qu’un adulte s’exclame « encore ! » en tapant dans les mains et en sautillant d’un plaisir anticipé. Généralement, le « encore ! » de l’adulte est empreint de lassitude ou de désapprobation. Ou alors d’un besoin avide d’obtenir sans délai un objet de plaisir consumériste.
Lorsqu’un enfant me dit « encore ! » il formule plus qu’une demande. Il indique que ce que l’adulte lui propose répond à son besoin de découverte, d’exploration, et de répétition. Il valide ma posture, il renforce ce lien que nous tissons l’un et l’autre quand je m’efforce de l’accompagner. Si je suis lassée d’avoir relu dix fois la même histoire, je lui propose « d’accord, mais c’est à ton tour de raconter ! Moi j’en ai un peu assez… »
Car entre l’adulte et l’enfant, le « encore » n’est pas du tout lié aux mêmes propriétés. L’adulte associe le besoin de recommencer à la sensation de plaisir éprouvé. L’enfant, lui, l’associe à un besoin impérieux de recommencer et de nourrir son incroyable foisonnement de synapses, dans un cerveau tellement différent de celui des adultes qui ne le comprennent pas toujours. En effet, avant ses trois ans, le cerveau de l’enfant enregistre toutes les expériences vécues en créant de nouvelle connexion neuronale, à tel point qu’il lui faut ensuite les trier afin de ne conserver que celles qui ont été les plus fréquentes, les plus durables, et détruire les autres. C’est dire à quel point la répétition des expériences est cruciale pour comprendre les propriétés du monde et fixer dans sa mémoire toutes les séquences d’actions à utiliser par la suite. Ce fonctionnement est inédit dans la vie de l’être humain et ne se reproduira plus jamais par la suite.