Pouilloux/Goudon/Saint-Romain-sous-Gourdon – Le loup a une faim de loup

Le loup est revenu notamment sur la commune de Gourdon. Photo archives.

Point de situation au 5 septembre 2020.

Trois nouvelles attaques du loup en Saône-et-Loire

Après deux semaines de répit, trois nouvelles attaques d’ovins par loup sont à déplorer (lire par ailleurs l’attaque du loup chez Sébastien Abiuso. D’autre part, les deux autres attaques se sont produites chez des éleveurs dont les troupeaux ont déjà reçu la visite du prédateur). Elles sont survenues de nuit entre le 2 et le 4 septembre sur les communes de Pouilloux, Saint Romain sous Gourdon et Gourdon. Ces attaques ont fait une douzaine de victimes supplémentaires, tuées ou blessées.

On décompte désormais 21 attaques du loup dans le département qui ont entraîné la mort de 65 animaux et en ont blessé 23.

Dans la semaine, trois autorisations de procéder à des tirs de défense simples[1] avaient été délivrées par le préfet de Saône-et-Loire à des éleveurs qui ont protégé leurs troupeaux au moyen des filets électrifiés mis à leur disposition par la direction départementale des territoires.

Face à cette recrudescence des attaques, les agents de l’office français de la biodiversité, de la direction départementale des territoires et les louvetiers du département sont plus que jamais mobilisés pour aider les éleveurs dans l’organisation en urgence de la protection de leurs troupeaux. Les crédits d’urgence supplémentaires obtenus par le préfet ont permis de mettre à disposition plus de 11 km de filets de protection et 40 électrificateurs.

Les louvetiers interviendront cette nuit en coordination avec les éleveurs des communes concernées par ces trois dernières attaques. Ces louvetiers procéderont aux opérations d’effarouchement à proximité immédiate des troupeaux protégés. Un louvetier disposant du mandat d’un éleveur bénéficiaire d’une autorisation de tir de défense simple peut effectuer un tir létal en cas d’attaque par le loup du troupeau protégé.

Enfin, comme il s’y est engagé auprès des éleveurs en début de semaine, le préfet de Saône-et-Loire a obtenu l’accord du préfet référent “loup” pour la venue prochaine du renfort et de l’appui  d’agents de la brigade “loup” de l’Office français de la biodiversité (OFB).

[1] Les tirs de défense simples, ne peuvent être autorisés que sur demande écrite et dans la mesure où l’éleveur demandeur aura pris l’ensemble des mesures de protection nécessaire, dans le respect de la réglementation en vigueur.

Un commentaire :

  1. Au risque d’être hors sujet, je souhaiterais rattacher l’actualité loup aux évolutions de notre pays.
    Il parait possible d’accepter des loups dans notre région mais a condition d’adapter l’environnement à ce prédateur, c’est à dire concentrer les humains dans les villes, accepter la paupérisation de l’élevage, etc.
    Dans notre contrée, un retour du loup est il profitable à la nature ou concrétise t’il la victoire des dogmatiques sur les pragmatiques, l’imposition du fait accompli ? Et pour quel intérêt ?
    Nos législateurs et les « premiers de cordée » semblent déconnectés des réalités, non ?
    Comment admettre que des communautés, utilisant les lois (!!) imposent leurs volontés , au besoin par la répétition des incendies,des troubles et la généralisation de la violence ?
    Comment admettre que des propriétaires soient sommés d’évacuer leur maison….squattée ?
    Comment supporter l’état dans lequel ces brillants gestionnaires ont mis le pays, ce qui fait, par exemple, que pour une carie, il me fut répondu de rappeler…dans quelques mois…
    Avec le sens de l’efficacité qui semble les animer, les responsables n’hésiteront probablement pas à dilapider nos impôts pour imposer le retour de ce prédateur.
    Si je puis leur donner une idée,(citation) « Sur les 257 membres du corps préfectoral, la moitié est sans affectation territoriale» »
    Voilà de la main d’œuvre disponible pour assurer la surveillance des troupeaux non ?
    Désolé d’avoir été si bavard….

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