Montceau – On a frôlé la catastrophe dans la nuit de la Saint Sylvestre rue du docteur Jeannin

Dans la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022, vers 3h, un incendie se déclare au deuxième étage au 14 rue du docteur Jeannin à Montceau-les-Mines. Dans cet immeuble, comme l’indique une plaque apposée sur la façade, a été fondée en 1935 une biscuiterie par Philippe et Emma Langeron qui, jusqu’en 2012 a été connue sous le nom de « Biscuiterie Serge », le fils des fondateurs.

Au petit matin, dans cette rue du centre-ville, ce n’est pas le parfum du biscuit qui sort du four qui se dégage mais celle de brûlé, cette odeur forte et âcre qui s’infiltre au plus profond des narines. Au deuxième étage, tout est calciné. Selon nos informations, cette nuit-là, ils sont trois dans l’appartement.

« Peu après 3h du matin, on a frappé à notre porte » raconte une jeune fille qui dormait paisiblement au troisième étage avec sa famille. Ils sont treize. « Y a le feu en dessous, dépêchez-vous de sortir ». Pas question de réfléchir, tous fuient ». La fumée est partout, dans l’appartement, la cage d’escalier en bois.

Fort heureusement, quand bien même les occupants de l’immeuble inhalent des produits gazeux, aucune victime n’est à déplorer. Car ce sont dix-sept personnes qui sont ensuite conduites à l’hôpital de Montceau pour y subir des contrôles sanguins. Elles sont ressorties sur les coups de midi.

La famille relogée en urgence à la salle des fêtes du Magny

Evidemment, étant donné les circonstances, elles ne peuvent pas regagner leur domicile, rue du docteur Jeannin, d’où le casse-tête pour reloger la famille installée au troisième étage, alors que d’autres locataires devaient être hébergés dans un hôtel montcellien.

La famille en question est d’origine kosovar, depuis 11 ans en France. « Nous sommes arrivés à Chalon-sur-Saône avant de venir depuis deux ans à Montceau-les-Mines » explique-t-on. Les treize personnes dont quatre enfants ont été logées provisoirement à la salle des fêtes du Magny. C’est très loin du confort d’un appartement mais ils sont à l’abri. « La ville comme toujours, a assumé ses responsabilités. Nous avons dû répondre à une situation de grande urgence grâce à l’implication des services sociaux de la ville et du Département » rappelle madame le maire, Marie-Claude Jarrot.

A la salle des fêtes du Magny, la famille kosovar trouve le temps long mais elle n’a pas assez de mots pour remercier les services de la ville, la Croix Rouge, « elle nous a apporté des lits, des duvets et des vêtements, nous n’avions plus rien pour nous habiller » disent-t-ils, ou encore l’épicerie sociale pour la nourriture. « Tout le monde a été super avec nous ».

Tout est fait également pour les reloger au plus vite. Ils espèrent quitter le Magny aujourd’hui. Tous sont conscients aussi que cette nuit de la Saint Silvestre aurait pu tourner au drame. Par miracle, il a été évité.

Dans rue du docteur Jeannin, les stigmates de l’incendie sont encore très visibles mais personne ne semble encore aujourd’hui imaginer combien les occupants de l’immeuble ont eu peur. Très peur.

Jean Bernard

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