Montceau – Gilets jaunes : l’assemblée des assemblées, ce n’est pas gagné

Une douche froide. La délégation des gilets jaunes du Magny a compris hier soir à l’hôtel de ville, qu’organiser l’assemblée des assemblées à Montceau-les-Mines, quand bien même l’ont-ils souhaitée et obtenue après avoir été en concurrence avec Montpellier, ne serait pas un long fleuve tranquille.

Ce jeudi soir, madame le maire a répondu et donné des informations quant aux éléments possibles que la ville pouvait ou ne pouvait pas mettre à la disposition des gilets jaunes. Parce que recevoir l’AA, nécessite outre une organisation, un lieu.

Donc pour faire suite à la première entrevue qui s’est tenue le 18 avril dernier, Marie-Claude Jarrot qui n’avait pas toutes les cartes en main, n’a pas tourné autour du pot.

La piste du stade des Alouettes

Pour les week-ends du 29 et 30 juin et du 6 et 7 juillet, « L’Embarcadère, ce n’est pas possible, il est retenu pour un gala de danse le premier week-end et le gala des infirmières le suivant ». Et ce n’est pas tout. « Je ne peux pas accepter un rassemblement de gilets jaunes début juillet, les commerçants organisent sur deux jours leur braderie. Sinon les clients ne viendront pas et cette braderie, les commerçants en ont besoin pour travailler ». Sans omettre de préciser que la population, de surcroît, est craintive.

Quant à d’autres lieux, les gymnases des collèges Jean Moulin et Saint-Exupéry, même sentence, « ils ne sont pas disponibles ». A Blanzy, pas mieux, Sanvignes idem. Saint-Vallier, « je n’ai pas eu le maire » indique Marie-Claude Jarrot.

Autrement dit, les 6 et 7 juillet, il est inutile d’organiser quoi que ce soit sur Montceau. C’est clair. Reste encore une échappatoire, les 29 et 30 juin. Mais où ? Avait été évoqué le stade des Alouettes. Il revient dans la discussion. Madame le maire demeure perplexe, de peur qu’il devienne une aire de camping. « Mais pas du tout » assurent les gilets jaunes. Les participants à l’AA seront logés ou chez l’habitant ou en gîte ou à l’hôtel.

Le préfet sans équivoque

Réponse, oui ou non lundi 29 avril à midi. Les plans B, C ou D s’amenuisent.

Puis une seconde lame de fond arrive. Marie-Claude Jarrot expose à nouveau la réflexion à mener sur la fin du point de rassemblement au Magny _ sujet déjà sur la table le 18 avril _ et fait part d’un courrier du préfet. En résumé, sans donner de date précise, il convient d’y mettre fin en douceur ou si besoin était, faire intervenir la DIR sous protection policière. Message là encore très clair.

Pluie à l’extérieur, une allocution décevante de Macron juste avant puis douche froide en mairie, cette journée du 25 avril 2019 n’est pas à marquer d’une pierre jaune.

Jean Bernard

6 commentaires :

  1. Bonjour, ce qui est incompréhensible, c’est qu’avant de s’engager sur cette candidature, ils n’aient pas concerté la mairie !
    La population n’est pas craintive ! Elle n’est pas d’accord! Nos impôts n’ont pas a financer des rassemblements de groupes non structurés ! D’où, et j’y reviens, a faire comme tout le monde : création d’un statut associatif!
    C’est quand même pas compliqué ! En fait si ! Car pour cela, il faut y désigner des responsables ! Et là, ça se gâte!
    Quand au camp, si c’était des migrants qui occupaient un terrain public, cela ferait longtemps qu’il aurait été dégagé. Alors il est temps…

    • Certains sont aveugles et ne reconnaissent pas le temps qu’ils vivent, ni ce qui se passe sous leurs yeux… Les sociétés vivent et bougent, des leçons se tirent… Ainsi celle des bureaucraties qui gangrènent tous les groupes constitués, celle de l’appétit de pouvoir des représentants, qui semblent mécaniquement destinés à trahir leurs mendants… Etc… Bravo à qui tente de défricher d’autres chemins.

  2. Commentaire apparemment rejeté, à se demander pourquoi…
    En tant que vieux Montcellien, je suggère aux Gilets Jaunes de revendiquer pour leur assemblée de juin l’usage du syndicat des mineurs. Construit par souscription des mineurs eux-mêmes pour pouvoir mener leur mouvement émancipateur de manière autonome, cet hébergement ponctuel des Gilets Jaunes revêt une légitimité historique, au delà des décennies.
    Devenu par le cours du temps propriété communal, il n’en demeure pas moins que l’édifice reste symboliquement un bien du mouvement social…

  3. bravo apolitique. Ils nous les bisent mnus depuis longtemps…..quant à leurs meneurs des exemples !!!!!!
    et la réponse face à Macron était pr^te depuis des semaines

  4. Ha non l’benoit, de grâce ne comparé pas les gilets jaunes avec les mineurs. Le syndicat des mineurs est leur symbole et aussi le symbole de travailleurs avec un grand T et non pas de personnes quii ne parlent que de travailler moins et de gagner plus.
    Je suis fils de mineur et ceux ci n’étaient pas des pleureurs comme les gilets jaunes .
    Les gilets réclament beaucoup de choses mais jamais ils ne parlent de travaille,
    La plus grande qualité d’un homme c’est de savoir renoncer et accepter de passer à autre chose lorsqu’on se trompe, mais ce n’est malheureusement pas leur cas et je pense qu’ils n’ont plus aucune lucidité.
    Ça sent la fin et pas avec les honneurs.

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