8 mars – C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans faim

Vous pouvez décliner à l’infini la journée des droits des femmes. Nous pouvons même en rire, c’est le propre de l’homme. Et de la femme ? Pas si évident même au 21e siècle malgré les mises en garde. Les blagues sexistes, elles existent toujours, sous le manteau en prenant le soin de préciser : « j’espère que personne n’a entendu ». Car avant d’être un être intelligent, l’homme est une bête, quand bien même Blaise Pascal a dit :  « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête « .

Ah, la journée des droits des femmes, un moment incontournable où l’on célèbre les luttes passées et actuelles pour l’égalité. Et pour bien commencer cette journée, pourquoi ne pas se plonger dans un petit morceau de théâtre ? « Et pendant ce temps… Simone Veille », une pièce pleine de verve, d’humour et de révolte à laquelle plus de 600 personnes ont assisté samedi soir à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines, précisément dans le cadre de cette journée du 8 mars. Parce qu’après tout, les droits des femmes, c’est un peu comme un bon café : ça se fait pas tout seul et ça demande du temps, mais quand ça arrive, c’est délicieux.

Simone Veil, ah… cette légende vivante. On la connaît tous pour avoir défendu la loi sur l’IVG. Dans cette pièce, elle y est humaine, pleine de sarcasme, de passion, et d’une bonne dose de rébellion. Le genre de personne qui te fait dire, tout en rigolant, « Mais pourquoi on attend encore pour être égales ? ». Et ça, mesdames et messieurs, c’est la meilleure façon de parler de féminisme : avec une énergie folle et un ton qui dérange, mais qui fait du bien.

Dans « Et pendant ce temps… Simone Veille », les femmes sont des héroïnes, mais aussi des rebelles qui font face à une société où les droits sont encore souvent synonymes de « droits à revendiquer ». On y parle de liberté, de choix, et de cette jolie galère qu’est le combat pour que nos voix soient entendues, et même si la pièce est une fête de l’ironie, elle n’en est pas moins sérieuse. Parce que si c’est par l’humour qu’on parle des sujets graves, alors il est grand temps qu’on rigole un peu plus de tout ça.

Car au fond, la journée des droits des femmes, ce n’est pas juste une date dans le calendrier. C’est un rappel que tant qu’on doit encore faire des blagues sur le féminisme, c’est qu’il y a encore du boulot. Alors, oui, on rit avec Simone Veille, mais on se souvient aussi qu’elle a fait des sacrifices pour qu’on puisse aujourd’hui revendiquer haut et fort nos droits. Et peut-être qu’un jour, on pourra rire sans avoir à rappeler qu’on est toujours en train de se battre pour une égalité qui semble parfois aussi éphémère qu’un souffle de vent.

Mais bon, tant qu’il y a de la scène, il y a de l’espoir. Et pendant ce temps, Simone Veille. Avec son sourire, sa sagesse et ses petites piques bien senties, elle est là, comme un phare dans la tempête de l’injustice. À nous de la suivre, mais avec un peu plus de légèreté, un peu plus de rires, et, soyons fous, peut-être même un peu moins de combats. Mais chut, pas trop fort… on n’a pas fini de faire du bruit.

Le message est d’une grande simplicité même pour les simples d’esprit : soyons libres, égaux et dans l’amour et surtout, continuez de rêver.

J.B.

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