Villes médaillées de la Résistance – Montceau présente à l’Ile-de-Sein

Le 10 septembre 2016 s’est déroulée à Montceau-les-Mines devant l’Embarcadère, la passation du drapeau des villes médaillées de la Résistance. Pendant un an, Montceau en a eu la garde avant de le remettre l’année suivante à la ville de Nantua.

Vendredi 30 septembre, cet honneur est revenu à l’Ile-de-Sein, située à la pointe du Raz dans le Finistère. Pour l’occasion, une délégation de la ville de Montceau-les-Mines conduite par madame le maire, Marie-Claude Jarrot accompagnée du premier adjoint, Gérard Gronfier et Yves Kazmine, conseiller municipal délégué, a participé à la cérémonie où le maire de Sein, Didier Fouquet a reçu le drapeau des Villes Médaillées de la Résistance de son homologue de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) en présence du général Christian Baptiste qui est à la tête de l’Ordre de la Libération.

C’est devant le monument inauguré le 30 août 1946 par le général de Gaulle qui, ce jour-là a remis à l’île de Sein la Croix de la Libération qu’a eu lieu l’émouvante passation du drapeau.

En 1940, 128 Sénans partirent rejoindre de Gaulle en Angleterre alors que l’île comptait un peu plus d’un millier d’habitants. Ce qui fera dire au général :  « l’Ile-de-Sein, c’est donc le quart de la France !  »

Petit rappel historique :

L’Ile-de-Sein est la collectivité territoriale la plus décorée de France au titre de la Résistance : Croix de la Libération (1er janvier 1946), Croix de guerre 1939-1945 et Médaille de la Résistance avec rosette (27 août 1946).

 

Prévenus par un gardien du phare d’Ar-Men que l’appel d’un général français sera rediffusé le soir même à la BBC, les îliens et les personnes présentes sur l’île se regroupent le 22 juin autour de l’un des postes existants pour entendre cette intervention. A l’écoute du message, le choix se fait très vite. Cinq navires sont pour l’heure disponibles. Ils prennent la mer les 24 et 26 juin. Le premier, le Velleda part avec à son bord la garnison de l’île et les premiers Sénans, suivi du Rouanez ar Mor, puis du Corbeau des mers, du Maris Stella et du Rouanez ar Péoc’h. Certains habitants partent sur d’autres petites embarcations. Ainsi, du 24 au 26 juin, 114 îliens, que la mobilisation avait écartés à cause de leur âge ou de leurs charges de famille, partent de Sein. Plus tard, d’autres rejoindront l’Angleterre par divers moyens. Au total, 128 Sénans quitteront l’île pour la Grande-Bretagne ; le plus âgé a alors 54 ans et le plus jeune, 14 ans.

Texte extrait du Musée de la Résistance 

 

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