Saint-Vallier – Faite sonner le tocsin, les salariés de Konecranes ne veulent pas du plan social

Avocat, expert, représentants syndicaux (CFE-CGC, CFDT et CGT), se sont réunis à Montceau pour faire le point, notamment avec la presse.

Le bras de fer ne fait que commencer entre les salariés du site Konecranes à Saint-Vallier et la direction finlandaise. Ralph Blindauer, l’avocat qui défend les intérêts des 142 employés, le dit clairement, « on ne va pas négocier le plan social ».

Par ces paroles, le groupe Konecranes va se rendre rendre compte qu’il vient de se planter une belle épine dans le pied avec risque d’infection hautement plus inquiétant qu’un simple virus.

Le 19 février dernier, venait confirmer ce que chacun pensait très fort, les Finlandais mijotaient la fermeture de 14 sites dans le monde et la restructuration notamment de Saint-Vallier. Depuis, les experts du comité central d’entreprise avaient vu juste puisqu’en France, Vernouillet en Normandie ferme et du côté de la Saule, est annoncé la suppression de 115 emplois. « Et je ne donne pas cher des 26 emplois qui devraient rester » s’inquiète Ralph Blinbauer.

Le site de Saint-Vallier est rentable, le groupe n’est pas en difficulté

Mais avant la désintégration totale du site valloirien, les employés vont se battre pour conserver leur emploi, d’autant que, rappelle l’avocat, « il n’y a aucune justification économique car c’est un site rentable et le groupe n’est pas en difficulté. Ces suppressions de postes ont pour seul but de transférer le business ».

Laurence Balla expert économique du cabinet Alter au sein du comité social et économique le dit ouvertement d’après les documents présentés le 19 février. « C’est une compilation d’infos peu sérieuse et, par un message subliminal, la direction annonce un plan social économique ».

Il prépare une année 2020 qui va aller mal avec une baisse des commandes (seulement 88 stackers à construire alors que 150 sont au moins nécessaire pour donner à manger à tout le monde), qu’il faut faire face à la concurrence et que, la croissance, elle se situe en Asie, donc  « à la fin, la production européenne du stacker se fera dans l’usine chinoise du groupe » précise encore Laurence Balla. « Nous demandons au groupe finlandais d’arrêter de nous raconter des histoires car ils se moquent des salariés ».

Déjà, en décembre 2017,  un plan social prévoyait la suppression de 40 emplois avant que la direction ne fasse machine arrière. « Nous avons subodoré que ce n’était qu’une victoire provisoire » indiquait en juillet 2018 Ralph Blindauer. Il avait vu juste puisque cette fois-ci, les Finlandais arrivent avec la grosse artillerie.

« Nous voulons en faire un problème politique majeur » (Ralph Blindauer)

« Nous voulons faire changer d’avis la direction. Nous appelons les pouvoirs publics à ne pas laisser faire, qu’en France on ne peut pas tout faire. J’en ai assez de l’attitude des ministères » proteste l’avocat.

Pourquoi détruire un site en capacité de travailler avec du personnel qualifié et un savoir-faire ? « Que Konecranes prenne le temps de trouver une activité de remplacement, nous sommes prêts à négocier la reconversion du site ».

Dans l’immédiat à Saint-Vallier, tout est encore calme, « mais nous allons créer un rapport de force » annonce Ralph Blindauer. « J’en appelle aux élus locaux de nous soutenir. D’ailleurs avec Eolane, c’est le même combat (perte de 80 emplois) ».

Des actions communes sont envisagées. « Nous voulons en faire un problème politique majeur. Tout le monde doit se mobiliser pour le bassin d’emploi, qu’il ne devienne pas une friche industriel » soutient l’avocat. « C’est un combat citoyen, nous ne nous battons pas pour un chèque. Faisons sonner le tocsin ».

Ralph Blindauer est catégorique, il n’épargnera rien au groupe à qui il prédit une somme de misère. « Les salariés ont de l’imagination ».

A compter du 12 mars 2020, va entrer en vigueur de délai de procédure pour trois mois. « Les premiers licenciement pourraient intervenir fin juin » prévient l’avocat.

Les Finlandais vont apprendre à leurs dépens de quel bois se chauffe les salariés de la Saule. La canicule s’annonce précoce.

Jean Bernard

 

4 commentaires :

  1. Eh oui, les détracteurs qui critiquent la CGT et les syndicats en général, vont peut être encore taper dessus parce que les camarades de Koné Cranes défendent leur pain! Alors que là c’est bien les patrons de ce groupe qui veulent fermer le site de Saint vallier! Mais là je ne vois aucuns commentaires de certains aujourd’hui. Mais peut être pensent-ils que c’est normal que cette entreprise ferme! que le patron a raison de mettre à la soupe populaire des travailleurs! En tout cas, les camarades de la CGT bon courage à vous et à tout les salariés de cet entreprise, car ce sont des situations difficiles à vivre, pour l’avoir vécu moi même. Bien fraternellement les camarades! LE ROUGE.

  2. En même temps s’il n’y a plus de commandes, plus de taf !!!! Ça ne s’invente pas…. et il y a des années que Konecranes végète, tous savaient très bien qu’ils tenaient sur un fil.
    C’est comme Eolane une salariée m’a dit « ça va mal, c’est (…) qui rafle tous les marchés car on est moins compétitif »
    Mais la CGT va arriver avec sa cape rouge, brûler des pneus, manifester dans les rues de Montceau et e……r les gens finalement pour rien au bout 🤔

    • Au moins la CGT lutte, elle! Celui qui lutte, perdra peu être, mais celui qui ne lutte pas a déja perdu! J’espère cher Madame que vous ne prenez ni les congés payés, ni les remboursements maladie et bien d’autres acquis! Car c’est dans les luttes que l’on a obtenue ces avantages. Et puisque la CGT emm…… les gens, j’espère que vous irait travailler jusqu’à 70 ans!

      • Bien sûr et avant la télé était en noir et blanc aussi ! Il faut vivre avec son temps, vous avez toujours les mêmes réponses les acquis ….ah ces congés payés !!!! Oui c’est bien et qu’avez-vous fait après ?
        pour votre gouverne j’ai déjà mes 25 années d’accomplissement de travail à mon actif et travailler jusqu’à 70 ans pourquoi vous sortez cette ineptie ? Vous savez pertinemment que c’est faux.

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