Ces temps derniers, ce n’est pas l’eau qui manquait mais plutôt les rayons du soleil même si, il y a quelques jours, l’été a devancé le printemps. Toujours est il que l’eau _ de l’or bleu _ devient une denrée rare, que des périodes de sécheresse se produisent de plus ne plus souvent et que chez Michelin à Blanzy, quand bien même fait il faut 200 ingrédients pour fabriquer un pneu, l’usine a besoin d’eau pour refroidir des machines et prélève, du moins en prélevait chaque année 160 000 m3 dans la retenue d’eau de la Sorme _ la réserve d’eau pour les usagers du Creusot et Montceau.
A jailli le projet hydraloop qui va donc permettre d’utiliser l’eau en circuit fermé. En 2030, « nous avons pour objectif de réduire notre prélèvement de 100% » assure Sascha Kettler, directeur du site blanzynois en ce mardi sous un ciel gris mais sans gouttes d’eau à l’heure de l’inauguration. Puisque Michelin maîtrise les matériaux, il veut également contrôler l’eau.
« C’est un enjeu pour la planète » stipule Pierre-Martin Huet, directeur développement durable et impact du groupe Michelin qui a commencé sa carrière ici même à Blanzy. Au même titre que la manufacturier clermontois utilise du caoutchouc durable (20 à 30% dans un pneu), nous devons réduire nos prélèvements et utilisation d’eau ».
D’ailleurs le site Michelin à Blanzy vient d’être labellisé engagé pour la nature. « 100% de nos déchets sont valorisés et nous savons où ils vont » ajoute Sascha Kettler devant un apanage d’élus et notamment deux des candidats à la législative partielle.
L’investissement dans le projet hydraloop est conséquent, il se monte à 4.7 M € avec une aide de l’Agence de l’eau à hauteur de 1 M €. Il n’y aura plus aucun rejet des eaux du site Michelin dans la Bourbince. 80% de prélèvement en mois dans la Sorme, c’est l’équivalent de 1000 foyers de quatre personnes. « C’est projet remarquable avecc des économies importantes pour pérenniser le site de Blanzy’ déclare Jean-Pierre Morvan de l’Agence de l’eau Loire Bretagne.
Hydraloop contribue par ailleurs à la préservation de la ressource pour la collectivité et l’agriculture, tout en garantissant une autonomie en eau de 10 jours pour assurer la continuité de l’activité du site blanzynois, entraînant ainsi des économies sur le coût de l’eau.
J.B.