L’engagement féminin – Des femmes témoignent, elles sont citoyennes

 

A l’évocation du thème de la table ronde « L’engagement au féminin dans notre territoire » qui s’est tenue mercredi soir à l’auditorium des ADJ à Montceau-les-Mines,  à l’initiative de l’Ecomusée Creusot Montceau, on ne pouvait que s’en se féliciter.

Il est indiqué dans le communiqué :  Dans la continuité du 1er volet de l’exposition Citoyennes ! qui mettait en valeur les actions des femmes engagées, Matías Chebel de la Compagnie Zumbo est allé à la rencontre de dix nouvelles femmes remarquables, inspirantes, de tous milieux confondus et qui participent à la vie du territoire.

Or, il s’avère que ces femmes dont on peut louer l’engagement, naviguent toutes dans la même mouvance, elles crient à l’injustice de part leur investissement dans la Ligue des droits de l’hommes et ce qui a été les Gilets jaunes. Une table ronde qui a tourné autour du même axe bien loin de tous les milieux confondus.

Ces femmes se sont exprimées au micro de Mathias Chebel. Ce deuxième volet de l’exposition Citoyennes est à découvrir pendant 30 jours à la médiathèque de Montceau.

Elles ont de nouveau pris la parole à cette table ronde, chacune expliquant son parcours notamment Audrey Chevalier qui sortait des sentiers battus, étant agricultrice bio à Saint-Berain-sous-Sanvignes et qui a surtout soulevé ses problèmes, celui d’exister et, depuis la sortie de la crise sanitaire, de vivre de son travail, « alors que la population a repris le chemin des grandes surfaces ».

Audrey Chevalier défend le droit de bien manger, « c’est notre credo. Avec mon mari nous avons la conscience de bien nourrir les autres ».

 

 

Les droits de l’homme ont donc tenu une place importante dans les échanges avec des femmes qui ont fustiger la France « qui est tout sauf le pays des droits de l’homme » à l’exemple de Germaine Lemetayer, présidente de la Ligue des droits de l’homme à Paray-le-Monial, qui a fait de l’accueil des migrants mineurs sont cheval de bataille. Elle a rappelé les dérives identitaires de la ville et du Département  auxquelles elle a dû faire face. « A Noël, il a même fallu se battre pour faire sortir la crèche de la mairie de Paray ».

On peut être inspectrice des impôts, militer à la CGT et à la Ligue des Droits de l’homme, haïr l’injustice et poursuivre son combat aux côté d’André Billardon à la mairie du Creusot. Jacqueline Buhl n’a jamais failli dans la défense des droits.  « La déclaration des droits de l’homme et du citoyen a accompagné ma vie professionnelle » souligne Françoise Bouchot qui fut enseignante et toujours militante. « Ce texte m’a donné un idéal collectif ».

Fanny Morlet, Elsa Mercier et Rosa Lenud ont été et sont toujours dans l’âme, gilets jaunes et aucune ne supporte l’injustice. Elles ont vraiment cru à ce mouvement populaire avant que la répression et la crise sanitaire ne l’affaiblissent considérablement.

Fanny Morlet ne sait plus vraiment où trouver sa place aujourd’hui. Elle combat le système politique en place et pense que, « pour agir, le seul moyen est s’impliquer dans la vie politique locale ».

Elsa Mercier a pris ses distances même si elle a rêvé d’une grève internationale. Elle a contribué à lancer le marché drive de Sanvignes pendant la covid avec un collectif, marché qui, trois ans après, est toujours en activité à la Trèche.

Quand à Rosa Lenud, « je suis la Sud-américaine de la Bourgogne », elle qui vient du Chili. « Avec les gilets jaunes, je me suis sentie pleinement française, un gilet jaune de la France profonde ».

 

J.B.

 

 

Un commentaire :

  1. Certains élus à l’assemblée nationale et plus proche de chez nous devraient s’en inspirer…

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