Législative partielle – Neuf au départ dans la 5e circonscription, Sanvert et contre tous

Comme au départ d’une course hippique sur une courte distance, les concurrents à la législative partielle dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire n’auront pas le loisir de jouer la carte de l’attentisme. Dès l’entrée de jeu, ils devront cravacher dur pour ne pas rester sur le bas-côté et dire adieu au second tour.

Exemple, justement, dans la 2e circonscription du Jura en avril dernier : lors d’une autre législative partielle, la faible participation au premier tour avait contraint la candidate LR, arrivée en tête avec 54,1 %, à repartir au second tour face au candidat RN. Seuls les deux premiers avaient pu se qualifier. C’est un scénario qui pourrait bien se reproduire sur Chalon-Buxy-Montceau : sur les neuf candidats en lice, seuls deux pourraient accéder au second tour en cas de forte abstention, une hypothèse de plus en plus probable.

Cette fois, les cartes ont été redistribuées par rapport à 2024 : divisions à gauche, divisions à droite, un candidat PS, Clément Mugnier, qui vient semer le trouble au sein du Nouveau Front Populaire et de sa candidate insoumise, Fatima Kouriche. Une candidate Horizons, le maire de Montceau-les-Mines, Marie-Claude Jarrot, se retrouve face à Sébastien Martin (divers droite). Tous ont pourtant un objectif commun, faire barrage au RN et au député sortant, Arnaud Sanvert.

Mais dans une configuration où seuls deux candidats accèdent au second tour, ces divisions pourraient peser lourd. Et permettre au candidat RN de retrouver son siège à l’Assemblée nationale. Entre-temps, est tombée la condamnation de Marine Le Pen. Si elle a, dans un premier temps, galvanisé les soutiens de Jordan Bardella, elle a aussi mis en lumière la somme colossale détournée _ plus de 4 millions d’euros _ et rappelé que Marine Le Pen, tout comme Julien Odoul (désormais député de l’Yonne), ne « lavaient pas plus blanc ». La présidente du RN a été condamnée (elle a fait appel) pour avoir utilisé des fonds publics du Parlement européen afin de rémunérer quatre assistants parlementaires qui, entre 2009 et 2016, travaillaient en réalité pour le FN.

Quant à Arnaud Sanvert, sur le plan purement comptable, son bilan au Palais Bourbon reste mince, si ce n’est sa présence assidue, il ne s’est emparé d’aucun dossier majeur. Pourtant, malgré son anonymat et sans véritable campagne, cet ancien veilleur de nuit d’un hôtel à Puligny-Montrachet s’est imposé en juillet 2024. Il serait donc étonnant de ne pas le voir arriver en tête au soir du premier tour, le 18 mai. Mais avec qui juste derrière lui…?

Faites vos jeux ! La campagne ne fait que commencer. Dans chaque camp, l’heure est à la mobilisation des électeurs.

 

J.B.

 

 

On peut raisonnablement penser que sur les neuf candidats, cinq voire seulement quatre auront leur mot à dire au premier tour le 18 mai : Arnaud Sanvert (RN), le député sortant, Marie-Claude Jarrot (Horizons), Sébastien Martin (divers droite), Fatima Kouriche (NFP/LFI) et à un degré moindre, Clément Mugnier (PS).

Quant aux Alain Cadiot (indépendant/droite), déjà candidat en 2024 et ses 125 voix, Pascal Dufraigne (lutte ouvrière), lui aussi en lice en 2024 (885 voix), Alexandre Hinger (parti de France), extrême de l’extrême droite et Nathalie Szych (Les Patriotes), ils grignoteront des voix aux cinq autres. Une voix perdue par-ci par-là et trois des cinq prétendants au second tour pourraient rentrer à la maison.

 

 

 

Arnaud Sanvert.

Marie-Claude Jarrot.

Sébastien Martin.

Fatima Kouriche.

Clément Mugnier.

Pascal Dufraigne.

 

Alexandre Hinger.

Nathalie Szych.

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