Le maire, la pseudo vedette et les pauvres andouilles !

La réalisatrice Coline Serreau devait officiellement diriger le théâtre municipal de Nevers avec son fils Nathanaël au poste d’administrateur général à partir du 1er juillet. L’une et l’autre ne seront vraisemblablement pas là. Ni le 1er juillet, ni le lendemain, ni sans doute cet été.

Depuis quelques semaines, la famille Serreau est aux abonnés absents.

Que cache ce silence ? Un retard dans l’élaboration du projet culturel pour le théâtre ? Un abandon définitif ? En l’absence de toute communication officielle, les rumeurs enflent forcément. Il est clair que depuis l’attribution de la délégation au Théâtre de Babylone (association de Coline Serreau), les choses ne se passent pas comme Monsieur le maire de Nevers l’espérait.

Ce vendredi matin, l’inauguration des loges du théâtre devait se dérouler en présence des élèves de la section menuiserie du lycée Pierre-Bérégovoy, qui ont participé à la rénovation. Elle a été annulée.

Si Coline Serreau fait défection, ce sera un très mauvais coup pour Denis Thuriot le maire de Nevers. Contre l’avis de l’opposition, le maire lui a accordé toute sa confiance, ce qui n’a rien d’inhabituel, ce qui fait d’avantage désordre c’était l’opposition de son adjointe à la culture, Véronique Lorans, et du milieu culturel local dans sa grande majorité.

Un choix qui dépeint une méconnaissance du métier culturel

Ces jours-ci, Coline Serreau devait présenter publiquement sa programmation pour la fin de l’année, dans un théâtre neversois rénové. Les travaux sont pratiquement terminés mais il n’est plus question de présentation. Aux dernières nouvelles, la réalisatrice est très occupée… par l’adaptation de Trois Hommes et un couffin, au théâtre du Gymnase à Paris.

De plus, son fils Nathanaël a notamment du mal à boucler un budget que beaucoup jugeaient démesuré, tablant sur des aides publiques de 2,5 millions d’euros sur cinq ans, et un mécennat privé de 260.000 euros. Des chiffres qui paraissent irréalistes. 

Le choix de Coline Serreau comme directrice du théâtre municipal ne passe pas auprès de Liz Van Deuq. L’auteure-compositrice et interprète, qui a reçu la médaille de la ville de Nevers en 2015, fustige le choix de la municipalité et sa  « méconnaissance du métier culturel ». Le panorama culturel local fait le même constat dans sa grande majorité et avait alerté la municipalité de ses doutes sur la présence régulière à Nevers de Coline Serreau, de l’inexpérience de son fils, de la grande farce d’obtenir le label CDN (Centre Dramatique National).

Le choix de la notoriété et la communication aux dépens d’une cohérence culturelle.

On importe et on recrute une équipe sans liens avec les Neversois sur critère de notoriété liée à la création artistique alors qu’il s’agit de programmer dans un lieu.

La démesure d’un projet mal ficelé financièrement et imprécis artistiquement, le manque de garantie sur le travail en relation avec les structures locales et voila le résultat… Plouf !

La programmation et la création artistique sont deux activités très distinctes et le choix de la notoriété n’était pas le bon…

Souhaitons tout de même de bonnes vacances à nos amis de Nevers et à Monsieur le maire…

Paroles d’Andouille

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