France Alzheimer 71 – Montceau signe la charte de ville aidante

Entre un malade d’Alzheimer et ceux qui l’entourent, il faut beaucoup d’amour. Dimanche, sur la scène de l’Embarcadère à Montceau-les-Mines, au beau milieu du concert gospel, deux personnes savent de quoi ils parlent, André Anglaret, président de France Alzheimer 71 et madame le maire de Montceau qui, voici trente ans a été à l’initiative de l’association en Saône-et-Loire. « Ma mère a été malade Alzheimer » dit-elle, émue, devant une salle comble.

A la définition : Alzheimer est une maladie neuro dégénérative (atteinte cérébrale progressive conduisant à la mort neuronale) caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles, Marie-Claude Jarrot emprunte celle de Christian Bobin, l’écrivain creusotin : « Elle enlève ce que l’éducation a mis dans la personne et fait remonter le coeur à la surface ». C’est plus joliment dit.

La maladie d’Alzheimer peut mettre la vie en danger du malade comme il peut mettre « 3 minutes de plus pour retirer de l’argent, 5 minutes de plus pour payer en caisse, 10 minutes de plus à poster sa lettre » indique André Anglaret.

C’est pourquoi, avec le maire de Montceau, il a signé la charte Ville Aidante Alzheimer. « C’est avec honneur, coeur, amour et respect que la ville signe » déclare Marie-Claude Jarrot. Montceau-les-Mines s’engage donc à aider les personnes malades et leurs proches à toujours profiter de la ville en respectant trois axes majeurs, la sensibilisation, l’inclusivité, l’information et l’orientation de la personne malade et de son proche aidant.

C’est par exemple la mise en place de cafés mémoire, facilité les modalités de transport, sensibiliser à cette maladie les commerçants, artisans, chauffeurs de bus…,, dans les écoles aussi dans le temps périscolaire, aider les malades et leurs proches à participer à des actions artistiques ou sportives, leur faciliter l’autonomie dans les lieux publics.

Quelle image se fait-on d’un malade d’Alzheimer ? « Dans l’imaginaire collectif, c’est un profil-type, un vieux grabataire, dépendant. Une personne au destin scellé qui ne pourra plus jamais profiter de la vie, qui oublie tout et ne ressent plus rien » admet André Anglaret. « Nous savons que la réalité est bien plus nuancée et chez France Alzheimer, nous valorisons les capacités préservées de la personne malade », ajoute-t-il. D’où la signature de la Charte avec Montceau, ville solidaire.

« Ne vous fiez pas aux apparences, mon handicap est invisible ».

Jean Bernard

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *