Escapade estivale – Entre Canadair et festival, Avignon s’enflamme

L’image est surréaliste. Du ciel bleu azur, l’horizon s’assombrit à partir de Montélimar en direction du Sud. Un important voile de fumée balaie tout le Vaucluse. En ce 14 juillet, le feu s’est déclarée sur la Montagnette où plus de 1000 hectares ont brûlé.

Le lendemain, rebelote, alors que le festival d’Avignon bat son plein, le spectacle est autant dans le Off que dans les airs. Toute la journée, les festivaliers levaient les yeux pour apercevoir une flotte d’avions Canadair passer au-dessus des remparts. D’autant plus que le vent, pas très violent _ « ce n’est pas le mistral » disent les gens du cru _ a néanmoins mis en alerte maximale toutes les casernes de sapeurs-pompiers.

Au sol, le festival d’Avignon ne paraît pas de soucier outre mesure des manoeuvres aériennes. La grosse machine culturelle qui renoue cette année avec le Off est à la mesure de l’événement : gigantesque. Jusqu’au 30 juillet, Avignon est la grande scène de théâtre du monde.

Au festival Off, ce sont 1544 spectacles qui sont présentés au public et aux professionnels qui viennent ainsi voir « sur pied » artistes et comédiens et faire leur marché pour la saison culturelle 2023/2024. Impossible de tout voir. Ou il faut avoir du flair, ou il s’agit de dégotter un Huggy Les Bons Tuyaux.

Et c’est ainsi que pousser par le vent, le théâtre du Rempart où se produit Le Quatuor Leonis se découvre.

Le nombre de théâtres pendant le festival explosent. Un garage _ grand ou petit _, un hangar, tout est bon pour y accueillir les spectacles. Une troupe n’a pas fini qu’une suivante arrive. Et tout le monde finance ses passages sur scène, sans compter le logement. En moyenne, une compagnie engage un budget pour les trois semaines entre 20 à 30 000 €. Un sacré business. Toutes ne survivent pas, Avignon peut très vite devenir un gouffre financier insurmontable.

Le responsable du théâtre du Rempart a justement fait part de l’incompréhension des aides pour les troupes du In et celles du Off. « Le In vend 140 000 places, le Off, 1 300 000. Le In touche 11 M € de subventions et le Off, zéro ».

Si Le Quatuor Leonis est dans le Off, il semble que le bouche à oreille fonctionne plutôt bien pour lui à en juger le nombre de spectateurs. En plus, les quatre musiciens/ comédiens sont de Bourgogne, de la Nièvre plus précisément. Ils mêlent avec élégance musique et humour. Ils se jouent des petites et grandes histoires musicales où interviennent Mozart, Haydn, Debussy, Schubert et Beethoven.

Il y a de la vie à Avignon, c’est même impressionnant.

Jean Bernard

 

Un commentaire :

  1. Article étrange..les chiffres sont justes, la réalité est cruelle en effet.
    Pourquoi terminer par il y a de la vie à Avignon ?
    Étrange….

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *