Eoliennes – Le vent fait défaut, le projet tombe à l’eau

Les éoliennes implantées à La Chapelle-au-Mans.

La Fédération Vent de Sottise est aux anges. Quand on vous disait qu’elle avait le vent en poupe. Car Vent de sottise vient d’apprendre que le projet éolien sur Saint-André-le-Désert tombait à l’eau, le vent faisant défaut. « Un manque de vent sur tout le département de Saône-et-Loire » fait ressortir Vent de Sottise.

Voici le communiqué de la Fédération :

QUEL AVEU !

La nouvelle est tombée (lire plus bas le communiqué), la société ABO Wind a l’issue des premières études de faisabilité de son projet éolien sur la commune de Saint-André-le-Désert et après 4 mois de mesure de la vitesse du vent au moyen d’un LiDAR (appareil de télédétection en météorologie qui utilise les ondes sonores pour mesurer la vitesse et la direction des vents) n’est pas en mesure d’envisager un projet viable pour les années à venir. En bref, ABO Wind renonce à son funeste projet non pas en raison des arguments avancés et jamais contredit par les associations d’opposants, mais en raison du manque de vent. Manque de vent reconnu par les habitants de Saône et Loire, Méto- France, l’ADEME, et par tous ceux qui prennent soin de se renseigner. Ce promoteur le reconnaît, il n’y a donc pas assez de vent à St André le Désert pour rentabiliser cette énergie éolienne, pourquoi voulez-vous que les conditions soient différentes à 20 km de là à St Romain sous Gourdon ou même à quelques encablures supplémentaires à St Bérain  sous Sanvignes ? C’est un cruel aveu que l’implantation d’éoliennes ne repose pas sur des critères scientifiques mais bien parce que l’énergie verte des éoliennes est subventionnée soit achetée deux fois le prix des autres énergies au plus grand profit des investisseurs étrangers ou fonds de pension allemands ou chinois principalement.

Cette reddition en basse campagne interpelle sur de nombreux points,

  • Pourquoi la région a-t-elle investi dans le SRE de Bourgogne qui précisait déjà une faiblesse de vent sur cette commune ?
  • Le Conseil départemental va-t -il encore regarder le développement éolien avec complaisance sur le département ?
  • Est-ce que le LiDAR de la société d’ABO Wind est aussi précis dans ses résultats de mesure que le mât de mesure installé sur la commune de La Chapelle au Mans ? Sinon il y a des interrogations à se poser également sur la viabilité du parc de La Chapelle au Mans. Déjà que la puissance des éoliennes avait été augmentée discrètement pour passer de 3 MW à 3,6MW après l’arrêté d’autorisation d’exploiter. Cette subtilité ne révèle-t-elle pas la faiblesse de ce dossier ?
  • Tous les maires ruraux des communes de Saône et Loire peuvent s’interroger sur les risques financiers qu’ils feront courir à leurs administrés, si un promoteur jette son dévolu sur leur commune.
  • Mr le maire de Saint-Bérain-sous-Sanvignes serait bien inspiré de reconnaître l’abandon du projet dont le résultat des mesures du LiDAR installé par Eolfi n’est pas encore connu officiellement. En attendant, Eolfi a disparu au profit d’un nouveau promoteur, peut-être moins regardant ?
  • Est-ce que ce sont les élus communaux qui démarchent les promoteurs pour obtenir leur projet éolien?

Nous ne savons pas encore s’il faut remercier ABO Wind pour son professionnalisme en reconnaissant la faiblesse du vent et préférant se retirer ou fustiger ABO Wind comme tous autres promoteurs qui lance un caillou en direction du ciel et attend de voir sur quel pigeon il retombe !

En niant les progrès de la science et en ne proposant que des idées de développement datant de plus 3 siècles, où à cette époque la population vivait avec 100 % d’énergie renouvelable, nous sommes bien loin de pouvoir espérer gagner le combat contre le réchauffement climatique !

Joël JOUVE

Pdt de la fédération « Vent de Sottise 71 »

 

6 commentaires :

  1. « Vent de Sottise » ne propose aucune alternative à l’électricité d’origine nucléaire …

    De là à penser qu’ils ne soient qu’une émanation du lobby « nucléaire » ?

    Sinon, nous souhaiterions les voir exprimer leur vision pour une énergie du futur, en remplacement de l’énergie nucléaire …

  2. Pour Bernard :
    Aucune énergie n’est vraiment parfaite.
    L’éolien nécessite du vent, est intermittent et endommage les paysages. Quand il n’y a pas de vent que fait on on allume les turbines à gaz ou les centrales thermiques hyper polluantes.
    Le solaire est aussi intermittent et pose des problèmes similaires avec en plus celui non résolus de reçyclage des panneaux solaires.
    L’hydraulique a d’énormes qualités mais les sites rentables sont quasiment tous équipés en France.
    Le thermique charbon ou lignite est très polluant et génère des quantités affolantes de gaz à effet de serre. Cette énergie provoque un nombre considérable de morts par an (maladies respiratoires, particules fines etc..)
    Le nucléaire correctement entretenu ne génère pratiquement pas de CO2 ni de polluants classiques. En revanche un incident grave (Tchernobyl, Fukushima) génère des radiations très dangereuses. Le nucléaire fait beaucoup moins de mort que le thermique. Si la priorité est de réduire les émissions carbonnées c’est un compromis qui a son intérêt.
    L’exploitation de la biomasse est réputée renouvelable et relativement peu polluante. Idem pour la méthanisation. Mais leur production est limitée.
    La géothermie a beaucoup d’atouts mais on ne sait que très faiblement exploiter l’énergie incalculable qui est sous nos pieds, sous la croute terrestre. Peut être l’énergie qui a le plus d’avenir ?

    • Merci, enfin un commentaire réaliste.

    • Pas de CO2 pour le nucléaire, mais surprise : » »La vapeur d’eau, contenue dans les nuages ou les fumées des tours des centrales nucléaires est un puissant gaz à effet de serre (GES).

      Il s’agit même du principal gaz à effet de serre, puisque la vapeur contribue pour 60% à l’effet de serre planétaire, contribution qui monte jusqu’à 90% si l’on considère aussi les nuages. » »

      Qui l’eut cru ?
      Mais il est écrit aussi que «  »Les émissions de vapeur d’eau jouent donc un rôle direct très négligeable dans l’augmentation de l’effet de serre. » »

  3. Une réalisation utilisant l’éolien et l’hydraulique :
    La centrale hydro-éolienne d’El Hierro ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_hydro-%C3%A9olienne_d%27El_Hierro )
    .
    La centrale hydro-éolienne d’El Hierro est la première centrale de production d’électricité qui associe des aérogénérateurs, une usine de dessalement, des retenues hydrauliques pour le stockage et des générateurs hydroélectriques.

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