Eolane – Sans repreneur, le site montcellien court à la catastrophe

Il faut avoir le coeur bien accroché chez Eolane Montceau quand le P.-D.G. Henri Juin s’adresse aux salariés de l’entreprise située sur la zone Sainte Elisabeth.

Les résultats de la venue du boss, Alain Schleich est venu en informer le conseil municipal ce jeudi soir à l’Embarcadère, parce que, en raison des horaires, madame le maire ne pouvait se rendre sur le site industriel et « que la ville est toujours à nos côtés et qu’il est normal de la tenir informer » stipule le représentant des salariés devant les conseillers.

Ce jeudi, Henri Juin a soufflé le chaud et le froid, « la direction a précisé les deux options sur le devenir du site, l’une positive, la seconde nettement moins » indique Alain Schleich.

Du site de Montceau, le groupe Eolane n’en veut plus, alors les 78 salariés aimeraient connaître à quelle sauce ils seront assaisonnés. Logiquement, il devait mettre la clé sous la porte à la fin de ce mois de juillet. « Mais nous avons un sursis de deux mois » précise le syndicaliste.

En effet, il semblerait qu’un repreneur, un concurrent au fabriquant de composants électroniques, s’intéresse à Montceau, une reprise du site sans reprendre la totalité de l’effectif. « Mais il n’a pas encore statué sur sa décision définitive, d’où la rallonge de deux mois » ajoute Alain Schleich. Un espoir quand même.

Une seconde option qui fait peur

Un espoir de très courte durée car si ce repreneur se retire, la fermeture du site pourrait avoir lieu sans plan social et les salariés se retrouver ni plus ni moins à la rue. « Sans repreneur, c’est dépôt de bilan et liquidation judiciaire », sans que cela ne coûte un centime au groupe Eolane.

C’est le double effet kiss cool. Pas d’inquiétude, il existe un repreneur mais sans lui, c’est la porte sans la moindre compensation financière et plan de reclassement.

Il reste deux mois aux salariés et à l’avocat Ralph Blindauer pour contrecarrer le plan désastreux de la direction dont l’astuce est de démontrer que le site montcellien est totalement autonome, qu’il est déficitaire, bref qu’il faut couper la branche morte. « Or, nous sommes totalement tributaire de la maison mère à Angers » rappelle Alain Schleich. « Si Montceau dépose le bilan, alors c’est tout le groupe qui en fait autant », ajoute-t-il. Ce qui n’a aucun sens quand on connaît le bilan financier du groupe Eolane.

En fin de conseil municipal, il a été voté un voeu à l’unanimité avec entre autres, la demande d’intervention de l’Etat, qu’il pousse les directions de Konecranes et d’Eolane, à trouver un repreneur.

Si seulement.

Jean Bernard

6 commentaires :

  1. Est en faisant bruler des pneus sur le parking et en appelant à casser les patrons et les faire mettre à genoux ( propos entendus sur les piquets de greve récemment ) qu’on va donner envie à un repreneur de venir ne serait ce qu’étudier les dossiers ?

    • louis passeur : Où avez-vous vu un seul pneu brûler sur le parking d’Eolane ?
      Faut peut-être arrêter de tout mélanger et d’écrire n’importe quoi ! 🙁

      • Bernard , je ne fais que commenter l’article . Les fumées qui venaient de la saule étaient bien réelles.

        • A la saule, ce n’est pas Eolane !
          Eolane est sur la zone Saint-Elisabeth, près du Bois du Verne …
          Où voyez-vous dans cet article les mots « pneu », « brûler », « fumée » ??
          (…)

  2. Est-ce en posant gentiment leur tête sur le billot en disant « Merci monsieur le prestataire directeur actuel d’eolane » que les salariés vont redresser l’économie du pays ? La réponse est non. La lutte est légitime, analysez le dossier global ( eolane France ) et vous verrez qu’ils se doivent de résister ou à minima partir avec un PSE ,comme les deux derniers sites eolanes fermés récemment ( Vailhauquès et Roncq ) !

  3. Le site pourrait fermer sans plan social ?
    Si c’est avéré, c’est inadmissible ! 👿

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