Le Creusot – PCF et CGT: ne pas brader Alstom à Siemens

L’absorption  d’Alstom transport pour le groupe allemand Siemens ne défraye pas les chroniques dans l’immédiat, sauf qu’au Creusot et en particulier à la CGT Alstom et au Parti communiste, il n’est pas question de se laisser bercer par le chant mélodieux de la finance. Car à terme, selon le PC et le syndicat, c’est tout le savoir-faire d’Alstom transport et notamment ici au Creusot, y compris les emplois qui seraient menacés par cette fusion.

Ce mercredi, à la maison des syndicats creusotine, Fabien Gay, sénateur de Seine-Saint-Denis, Bernard Cois, secrétaire départemental du PCF et Fabien Gay (PC) membre de la commission économique du Sénat, en présence des militants CGT, ont clairement déclaré entrer en résistance. « C’est un scandale gouvernemental » affirme le sénateur. « Le gouvernement ne s’intéresse plus à l’avenir industriel de notre pays. Vendre Alstom transport pour zéro euro à Siemens, c’est une donation faite aux Allemands » ajoute-t-il. Il rappelle justement pour étayer ses propos « qu’il n’y a plus de ministre de l’industrie. Il nous faut un ministre de l’industrie ».

Communistes et cégétistes dénoncent fermement cette façon d’agir. « Là, c’est une fusion-absorption dans le but de gaver les actionnaires. Ce sujet doit être mis sur la place publique ».

Pour le PC et la CGT, il n’est pas question donc de brader Alstom transport à Siemens et l’un comme l’autre, proposent « un plan B » pour faire d’Alstom-Siemens un groupement d’intérêt économique (GIE) » sur « le principe d’Airbus » précise Fabien Gay. Ce qui est fait dans les airs peut l’être dans le ferroviaire. Un avis que partage Patrick Martin, délégué syndical CGT Alstom transport au Creusot.

Pour la CGT, ce n’est une opération de fusion qui est la meilleure solution pour le redéveloppement de la filière ferroviaire en France et en Europe. Siemens élimine ainsi un concurrent (Alstom) et cela lui ouvre outre le marché européen mais aussi le monde, en Asie, aux Amériques et en Afrique là où les allemands sont absents. « Il faut dénoncer ce qui est entrain de se faire » lance alors Fabien Gay. D’où sa présence au Creusot.

J.B.

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