Confinement – Grandes surfaces : les produits non essentiels mis « sous cloche »

Entre les maires qui prennent des arrêtés jugés illégaux, un gouvernement qui tergiverse, le consommateur assiste à une véritable « guerre » économique sur les produits non essentiels, ceux qui, en tant de confinement, ne sont pas jugés indispensables pour vivre au quotidien.

Effectivement, le Premier ministre, toujours opposé à la réouverture des commerces dans leur totalité, a néanmoins décidé d’interdire à partir de ce mardi, dans les grandes surfaces,  la vente des produits qui sont d’ores et déjà interdits dans les commerces de proximité avec une tolérance jusqu’à ce mercredi. Autant dire que chez les commerçants incriminés, les films plastiques ont « fumé ».

Petite visite chez trois d’entre eux, Intermarché à Saint-Vallier, Leclerc et Casino à Montceau. Notre venue, disons-le clairement, n’a pas connu toujours le même succès.

La palme du dialogue revient incontestablement au responsable d’Intermarché à Saint-Vallier. Florian Pretre prend de son temps et explique naturellement, « nous n’avons pas le choix, nous appliquons les consignes. Ici, tous les produits non essentiels, livres, fleurs, lingerie, « tout est bloqué, les clients n’y ont plus accès. Seul un l’espace spécialement conçu pour les jouets en prévision de Noël était encore accessible ce mardi. « Demain (mercredi), nous le fermerons » précise Florian Pretre. Le rayon jouets est lui déjà « fermé ».

Même s’il n’est pas totalement convaincu de l’intérêt de cette opération, le responsable de l’Intermarché à Saint-Vallier, fait part de ses craintes pour les fêtes de fin d’année. « Nous espérons que cette période sera bonne car les précommandes de foie gras et de saumon, notamment, ont été faites ».

A Casino à Montceau, le directeur, Eric Moinet, n’est pas disponible en ce mardi après-midi. « Appelez le service presse du groupe » nous indique l’accueil. Pas de réponse du service presse.

A Leclerc, c’est encore une autre histoire. Le directeur n’est pas disponible, « il filme » dit-on à l’accueil. Quant à Corinne Maillet, directrice des ressources humaines, son regard en dit long sur ses intentions. Quatre mots : « Bonjour, merci, au revoir » et un morceau de papier sur lequel est indiqué le numéro de téléphone du service presse Leclerc.

Service de presse que nous appelons. Un plaisir d’entendre un interlocuteur à votre écoute. « J’enregistre votre demande et je fais suivre ».

Réponse ou pas, l’important est que les grandes surfaces appliquent les directives sur les produits non essentiels. Et chacun jugera de l’utilité.

Jean Bernard

3 commentaires :

  1. Mesdames, prenez grand soin de vos bas et collants… plus moyen de se ravitailler par équité avec les petits commerçants !
    Les enfants, veuillez ne pas prendre une pointure de chaussures durant ce confinement dont on ne connaît pas la durée car plus moyen d’en acheter une paire. Veuillez également ne pas user vos chaussures actuelles !
    Les enfants, veuillez ne pas grandir ni déchirer un quelconque vêtement durant ce confinement car papa et maman ne peuvent même pas vous en acheter un autre dans un supermarché, par équité avec les petits commerçants de votre ville !
    Et j’oubliais les anniversaires…. ben vous attendrez !
    King Jouet Montceau propose le click and collect…. mais est-ce équitable ?

    Bref, raisonnement à la con quand tu nous tiens !!!!!

  2. Que les livre ne soient pas des denrées essentiels admettons. Pendant une semaine, ça passe, mais si ça doit durer deux mois et seulement la télé comme distraction … (parce qu’ internet, je n’ en parle pas vu la puissance de connexion), le suicide nous guette ! C’ est vrai que les librairies sont de grands foyers de contagion.
    Et les petits, si le confinement dure jusqu’ à Noël, merci pour les cadeaux …
    N’ a t’ on vraiment pas d’ autre solution que le perdant/perdant pour tout le monde ?

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