Actualisé – Sur décision du rectorat, le quatre enseignants de l’école primaire de Ciry-le-Noble, sont suspendus à titre conservatoire le temps de l’enquête. Ils seront remplacés à la rentrée, lundi 10 mars 2025.
L’affaire est délicate, très délicate même surtout quand elle concerne l’Education nationale.
Fin janvier, début février, une histoire a commencé a remué la vie des Cirysiens. Sous le manteau et à voix très basse, on faisait comprendre qu’il se passait des choses « bizarres à l’école primaire ».
Il fallait comprendre par-là, selon des renseignements compilés auprès de parents d’élèves, « que pendant la récréation, tous les enfants ne sortaient pas dans la cour, certains restaient en classe et, après, par tirage au sort, ils massaient des enseignants ou encore servaient le café ».
Nous savions qu’à cette époque, début février, une personne avait recueilli le témoignage de trois jeunes enfants de cette école primaire. Que faire ? On lui conseilla alors de faire un signalement à la gendarmerie.
« Ce sont trois enfants d’âge différent qui se sont confiés mais ils ont rapporté les mêmes faits » indiquait notre interlocutrice. « Les enfants était dénommés esclaves. Deux étaient tirés au sort, ils devaient servir le café ou le thé aux enseignants. Quand aux massages, ils massaient les épaules, pour les reste, ne j’ai pas cherché à approfondir, c’est à l’enquête de le faire. En revanche, des parents savaient » poursuivait-elle.
Cependant, parmi des parents qui échangeaient sur un groupe whatsapp, on préférait garder le silence, « pour ne pas mettre en péril le risque d’une fermeture de classe » nous indiquait une maman qui par la suite faisait savoir que : « on nous a conseillés de rester discrets car des signalements allaient être faits ». La classe à la maternelle a quand même fermé au bourg et une autre au quartier de Rozelay.
Dans le village, des langues se déliaient. « Mais ça fait au moins dix ans que ça dure ! » En fait à Ciry-le-Noble, tout le monde ou presque en avait entendu parler mais ne disait rien. Fallait il prendre au sérieux le témoignage des enfants ?
A la municipalité, alors que le maire, Alain Robert, était parvenu à faire annuler le projet de la « ferme d’insertion » à Rozelay, qu’il devait affronter le mécontentement des parents avec l’annonce possible de deux fermetures de classe, il se trouvait désormais face aux rumeurs de ces enfants « esclaves » qui devaient masser des enseignants pendant la récréation à l’école primaire. On apprenait fin février que le maire avait fait également un signalement à la gendarmerie de Gueugnon. Les samedi 22 et dimanche 23 février, les parents d’élèves ont été entendus par les gendarmes.
Selon nos informations, des auditions se poursuivent.
J.B.