Blanzy – Les éoliennes divisent, le conseil municipal prend vie

Aucune crainte, vous ne verrez pas une éolienne au centre-ville.

 

La dernière fois qu’un réel débat a pris naissance au conseil municipal de Blanzy, il faut remonter à l’ancienne mandature, époque où il existait un ersatz d’opposition.

Mercredi soir, il a fallu aux conseillers municipaux qu’ils se déterminent sur les Zones d’Accélération des Energies Renouvelables pour que la salle du conseil prenne vie et que s’établisse un débat. Un débat qui fut certes sobre mais respectueux comme l’a souligné après coup le maire, Hervé Mazurek.

Pour une fois, des élus ont fait savoir leur désaccord quand ils apprirent que, finalement, la ville de Blanzy retenait la possibilité  d’installer des éoliennes sur la commune, « dans la périphérie, certainement pas en centre-ville » ironisait le maire.

Auparavant, Karen Delorme, adjointe en charge du respect de l’environnement et de la transition écologique, rappelait que ces ZAER, « visent à inciter les porteurs de projets, publics et privés à développer des énergies renouvelables. Il s’agit d’un document de planification environnementale à l’échelle de la commune. La définition de ces ZAER n’aura pas de valeur normative lors de la mise en œuvre des installations. Des équipements pourront être installés hors ZAER et inversement l’installation d’énergies renouvelables ne sera pas automatique même si le projet est proposé dans le périmètre d’une ZAER ».

Ainsi les conseillers pouvaient, sur des cartes, se rendre compte où pourraient être installés les énergies renouvelables : bois-énergie biomasse, géothermie, solaire photovoltaïque et solaire thermique et d’ajouter « la carte pour l’éolien sur l’ensemble de la commune », indique Karen Delorme au grand étonnement de Sophie Montaron-Clément.

 

 

Dans quel sens tournent les pales ?

 

 

« En mon nom propre, je ne suis pas favorable à l’éolien. Je ne suis pas convaincue que cette énergie soit la meilleure pour la commune. Je voterai contre la carte des éoliennes » déclare-elle.

Isabelle Demange, première adjointe au maire, tente alors de remettre les pales dans le sens du vent. « Nous ne sommes que sur des options. La Saône-et-Loire n’investit que dans le solaire sachant que l’installation d’éoliennes à Blanzy serait très limitée ».

Michel Montmaron, adjoint à la culture, n’est pas homme à se laisser convaincre si facilement. « Déjà, je suis mitigé pour la biomasse mais si vous ajoutez  l’éolien, nous nous exposons au risque de voir des éoliennes ».

Des éoliennes, Frédérique Lemoine y est favorable. « Il serait dommage de fermer la porte. Nous voyons des champs immenses de photovoltaïques qui ne sont pas plus esthétiques que les éoliennes », argumente-t-elle.

Jean Marc Frizot, quand bien même n’est-il pas favorable à l’éolien, son raisonnement est encore différent. « Nous avons besoin d’un mixte énergétique ». En somme, on en revient au vieux constat, « de l’éolien on n’en veut pas, c’est aux autres d’en mettre » observe-t-il. « Je suis gêné sur ces sujets-là. Il faut rester calme ».

Jean-Louis Savetier, adjoint en charge des solidarités, a une opinion plus alambiquée. « Il faut penser à l’avenir, ne pas cibler qu’une seul énergie alors que nous sommes d’accord pour arrêter l’énergie fossile ». Il pousse analyse un peu plus loin et prend à témoin le territoire et ses paysages. « Ne gâchons pas tout et regardons ce que nous pouvons faire ».

« Alors quelle est la meilleure énergie renouvelable ? » interroge Christian Grand alors que Laurence Baubernard fait savoir qu’elle est contre le photovoltaïque agricole..

Hervé Mazurek se veut rassurant et certainement pas alarmant. « Il ne faut pas donner plus d’importance aux ZAER » même s’il ajoute interloqué : « Nous sommes en première ligne alors que ne déciderons pas ». Se voulant plus sécurisant, il déclare, « C’est une déclaration de principe ».

Au moment du vote, cinq sont contre, deux s’abstiennent et dix-huit sont pour.

 

Jean Bernard

 

 

 

 

8 commentaires :

  1. La carte des vents en moyenne annuelle semble parlante non ?
    https://issuu.com/compucaribe/docs/fiche_n_1_bme
    Hormis pour les subventions et autres exonérations, est ce rentable pour la collectivité, surtout en considérant le coût des déconstructions…laissées à nos descendants ?
    Considération également applicable à toutes les sources « technico-écologistes » sauf, peut être, l’hydraulique ?

    • Et alors on a bien déconstruit une bonne partie de la centrale lucy 3 et ce n’est pas terminé il reste la chaudière et la salle des machines (alternateur en l’occurence)

      • Oui, KIk’TEDI. mais « ça » ne résout pas le problème..
        Partout en France on déconstruit mais à quel prix et que fait on des matériaux contaminés ?
        Est ce en continuant de bricoler pour avoir toujours plus de constructions-déconstructions que nous allons préserver l’avenir ?
        Éolien, photovoltaïque, pompes à chaleur, …..nous assistons à une invasion de bidules qui risquent d’ arriver massivement en fin de vie, dans 15 à 30 ans ?
        Et pour fabriquer nos « traingniaux », on bouffe les ressources fossiles qui restent..
        «  »En 2022, les subventions mondiales soutenant la consommation d’énergies fossiles « ont grimpé en flèche à plus de 1 000 milliards de dollars », selon les dernières estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) présentées ce 16 février » »
        Au final, n’est ce pas faire preuve pour le moins d’une grande naïveté que d’imposer chez nous ces technologies dites vertueuses ?

  2. Il y a une certitude lors de ce conseil ils ont  » brasse du vent « …….

  3. c’est les amis du maire de st Berain et écolos qui sont pour

  4. Si en effet, ce n’est qu’une position de principe, je salue la majorité des élus qui ont voté pour. Cela s’appelle la Démocratie.

  5. @ Loli
    Simplement de presque toutes les communes de la CUCM ne sont pas pour l’éolien sauf la commune de st Berain limitrophe de Blanzy qui sont tres encré PS depuis longtemps (leur choix )

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