Blanzy – Jean-Marc Frizot épingle le maire sur les projets qui manquent d’ambition

La résidence Jean Rostand de Blanzy, un sujet épineux du dernier conseil municipal.

 

Trois ans plus tard, la cicatrice n’est toujours pas refermée. La plaie est toujours bien visible comme on a pu s’en apercevoir mercredi soir au conseil municipal de Blanzy. Les élections départementales en juin 2021 ont laissé des traces.

Jean-Claude Hamon a quitté le conseil municipal, Sophie Clément a été élue conseillère départementale alors que Jean-Marc Frizot maudissait le maire Hervé Mazurek de ne pas l’avoir soutenu. Dans cette élection, le maire est resté neutre.

Alors est-ce de la rancoeur ou de la mémoire, toujours est-il qu’au moment du débat d’orientation budgétaire hier soir, Jean-Marc Frizot s’est fendu d’une intervention qui a mis Hervé Mazurek dans l’embarras. « J’aimerais qu’on bâtisse des programmes ambitieux comme le gymnase Jean Zay. Pour la RPA (la résidence Jean Rostand), si on ne fait que les baignoires… Il faut un programme qui constitue un tout et ambitieux », déclare l’élu PS.

Sans être véhémente, la réponse de Hervé Mazurek s’est voulue toute en retenue. « Je ne pense pas avoir manqué d’ambition » dit-il avec un sourire qui sentait le souffre.

A vrai dire, le maire s’attendait à ce genre de réflexion mais depuis juin 2021, Jean-Marc Frizot rongeait son frein et avec habilité, il a, en quelque sorte, ouvert les hostilités à deux ans des prochaines élections municipales quand bien même est il encore trop tôt pour connaître les ambitions des uns et des autres. Seule Sophie Clément, au cours d’une discussion à bâtons rompus le jour du carnaval de Blanzy a ouvertement fait savoir que la place de maire ne l’intéressait pas.

A proprement dit, il n’existe pas d’opposition au conseil municipal de Blanzy. En revanche, la contradiction apportée par Jean-Marc Frizot marque officiellement une rupture avec le maire. Elle est moins visible avec Christian Grand, délégué au suivi du projet d’établissement de la RPA et Magali Soufflet-Oudin, adjointe en charge du patrimoine. Une hydre à trois têtes.

Il est donc évident que les mois qui nous séparent des municipales en 2026, vont apporter les relents d’un duel à distance ce dont pourrait tirer profit, bien caché dans l’ombre, le Rassemblement National. C’est encore une autre histoire…

 

Quant au débat d’orientation budgétaire qui a eu lieu avant le vote du budget primitif 2024 prévu le 10 avril prochain, « l’avant dernier du mandat » souligne le maire; il n’a pas été inintéressant.

Hervé Mazurek a rappelé combien la situation financière de la ville est saine et sereine avec un excédent de fonctionnement de 2 M € quitte aujourd’hui « à se poser la question pour résoudre l’équation entre rigueur, prudence et ambition » avance Hervé Mazurek en préambule. Un même état d’esprit qui le porte depuis ses dix années à la tête de la commune.

 

 

Une opposition qui ne dit pas son nom

 

 

« Une rigueur qui a permis des investissements conséquents pour la ville et ses habitants ». Le maire met l’accent sur la rénovation de l’éclairage public, « nous avons été les premiers à le faire » dit-il sans quoi c’eut été une charge supplémentaire de 300 000 € par an avec la hausse du prix de l’énergie; c’est la réhabilitation du gymnase Jean Zay qui était une véritable passoire énergétique, l’espace Colette ou encore la restauration scolaire, un modèle du genre avec la mise en place des circuits courts.

Mais aujourd’hui, toujours selon le premier magistrat, il faut jouer de prudence avec « les incertitudes de l’inflation, du prix de l’énergie, des matériaux, du mode de consommation des ménages, des taux des emprunts, le point d’indice des fonctionnaires, en somme, nous n’avons pas les réponses et nous devons proposer un budget sans savoir non plus à quelle hauteur sera l’aide de l’Etat ».

D’ici 2026, la commune de Blanzy doit « parler et penser énergie et environnement, ne pas oublier l’isolation des bâtiments ou encore envisager de créer de l’ombre sur le parking de l’EVA » avance Karen Delorme, adjointe à l’environnement et à la transition écologique.

Magali Soufflet-Oudin revient sur son projet des Mirauds « qui a pris du retard depuis sa validation en 2021 » dit-elle. Cette zone naturel avec son étang est la propriété de la CUCM mais est située sur Blanzy. Dans un premier temps, la communauté urbaine va consolider les berges de l’étang avant de céder le tout à l’euro symbolique à la ville. « Je propose un budget de 50 000 € pour les Mirauds ». Jean-Marc Frizot qui est également vice-président à la CUCM a confirmé les 40 000 € pour restaurer l’étang.

Le grand dossier du moment à Blanzy, est sans conteste la RPA Jean Rostand dont a parlé Christian Grand. « Il est nécessaire de penser au bien-être des résidants. Les investissements ne sont pas à la hauteur de nos espoirs sachant que la rénovation d’un appartement est de l’ordre de 30 000 € (il y en a 77) et nous devons calibrer à 50 (aujourd’hui 46 sont occupés) ».

Effectivement, Blanzy est propriétaire depuis 2018 et « nous devons passer un cap » admet Hervé Mazurek. « Peut-être aurions-nous dû être plus ambitieux d’entrée de jeu et faire les travaux. Il faut que la RPA devienne un espace senior reconnu. Nous devons avancer sur ce projet ».

Le futur de Blanzy, c’est aussi l’après travaux de la RCEA « qui va nous positionner différemment au sein du territoire » évoque le maire. Des travaux qui impactent la vie des Blanzynois et encore davantage quand le pont de la République sera coupé pendant neuf mois. Se pose donc, ensuite, l’aménagement du centre-ville.

« C’est une compétence de la CUCM. Il y aura un investissement spécifique sur Blanzy après les travaux dès 2026. C’est inscrit dans le PPI (plan pluriannuel d’investissement) de la communauté urbaine Creusot Montceau » signale Jean-Marc Frizot.

Un projet de réaménagement pour la prochaine mandature. Nous y sommes.

 

Jean Bernard

 

 

Jean-Marc Frizot au premier plan (photo archives).

 

2 commentaires :

  1. c est le resultat de la politique tout le monde il est beau tout le monde il est gentil
    c est pas moi c est lui et passe a ton voisin
    mais celle ci a des limites vite atteintes qui ne grugent plus personne

  2. nous sommes pas encore en 2026 qui est une belle échéance démocratique .

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