Saint-Vallier – Martine Durix, la tête de turc

Ce fut un conseil municipal marathon ce mardi soir à l’ECLA à Saint-Vallier avec pas moins de trente-neuf questions à l’ordre du jour dont le vote du budget primitif 2018, un sujet important. Mais pas seulement.

Martine Durix

Ce n’est pas tant le vote de ce budget à la majorité mois cinq abstentions ( les Républicains, Gérard Picard, Loïc Mentré, Denis Beaudot, Sandrine Lonak et Martine Durix, sans étiquette) mais la manière d’amener le vote et les réactions qui suivirent dont on se souviendra principalement.

Pas simple d’être dans l’opposition et seule à se démener face à la majorité. Martine Durix, ex-parti socialiste, navigue depuis des mois dans les eaux tumultueuses. Elle tente _ on ne peut pas le lui reprocher _ de secouer le cocotier mais malgré sa ténacité, ses interventions, son désir de bien faire, de lutter, aucune tête ne tombe.

Pire, elle se prend régulièrement des volées de bois vert principalement de Richard Taiclet, premier adjoint et du maire, Alain Philibert. Fut un temps, Denis Beaudot (opposition de droite) volait à son secours, sans doute voyait-il en Martine Durix un appui supplémentaire pour rassembler les voix des socialistes éparpillés après la débâcle aux présidentielles, mais il semble qu’aujourd’hui, l’élue sans étiquette fasse désormais cavalier seul. Isolée, Martine Durix l’est et quand bien même, notamment sur les frais de déplacement des élus de la majorité (Philibert, Taiclet, Gosse et Dumont) à Rybnik (Pologne) du 14 au 17 juin prochains financés par la municipalité, Denis Beaudot et même Thierry Mallot _ son ex-colistier PS _ partageaient les mêmes interrogations (mais pourquoi ne payent-ils pas le voyage avec leurs propres deniers?), ses interventions furent parfois la risée de la majorité notamment quand Madame Durix soulignait « l’an dernier, la délégation polonaise est venue avec une conseillère de l’opposition ». Tacle de Taiclet: « Il faut qu’elle ait une certaine tenue (dans ses propos, expliqua-t-il par la suite).

Le budget primitif 2018, présenté par l’adjoint aux finances donna lieu à un véritable réquisitoire contre le gouvernement actuel et Macron « l’homme aux 70 couvertures de magazine », sans oublier « les amis à madame Durix, enfin ce qu’il en reste (des socialistes) du temps de Hollande, sans omettre de rappeler la baisse des dotations de l’Etat, son cheval de bataille.

Alain Philibert

Richard Taiclet

A ce titre, si Alain Philibert faisait référence au vote du budget à Blanzy à l’unanimité, contrairement à Saint-Vallier, en revanche, Hervé Mazurek, le maire de Blanzy, n’a jamais mis en exergue pour son budget, la baisse des dotations de l’Etat.

Denis Beaudot (au centre)

Ceci dit, une fois la diatribe de Richard Taiclet achevée, chaque adjoint _ les sept autres _ se lança dans ce que qualifia Denis Beaudot « d’autosatisfaction » dans une plaidoyer de son action. Tout y passa. Il a peut-être juste manqué, entre autres, de connaître dans la composition des menus des enfants à la cantine scolaire, les pourcentages de protéines, glucides et lipides contenus dans chaque plat. Ce fut long, très long, très très long.

Intervint Martine Durix, en total désaccord avec la majorité. « Vous avez fait des choix, ce ne sont pas les miens. Saint-Vallier perd des familles alors posez-vous les bonnes questions. Quant à l’emploi, c’est toujours la faute des autres. Vous n’avez aucun projet pour Saint-Vallier ».

Philibert: « Madame Durix, vous êtes incohérente dans vos propos, n’avons nous pas réalisé la maison médicale avec des médecins pour avoir une offre de santé auprès de la population, permis la construction de l’Envol, repris la résidence des Tilleuls que nous allons rénover »!

Durix: « J’espère que vous n’avez pas pour seul projet de faire des résidences pour personnes âgées ».

Philibert: « Donnez nous des idées ».

Durix: « Je ne veux pas vous donner mes idées ».

Taiclet: « C’est ridicule ».

Durix (elle revient sur les monologues des adjoints): « Ils font tout autre chose que ce qu’ils ont annoncé ».

Taiclet: « Vous calomniez! Calomnier, calomniez, il en restera toujours quelque chose. C’est Goebbels qui disait ça ».

Autres passe d’armes à propos des subventions aux associations, Martine Durix s’étonnait que certaines (associations) n’apparaissaient plus.

Jean-Paul Lecoeur (adjoint à la vie associative): « Certaines n’ont pas fait de demande, pour d’autres, le dossier était incomplet ». Peu après il ajoutait en direction de Martine Durix: « On ne vous voit pas souvent aux manifestations ».

Durix: « Tu me fais rire ».

Sur Facebook, Martine Durix indiquait à propos du conseil municipal: « Venez, ça vaut le coup ».

Effectivement.

Jean Bernard

 

4 commentaires :

  1. Vous n’avez que ce titre pour relater la séance du CM d’hier soir ? Pas terrible le niveau journalistique.

  2. jacki, pour une fois que nous avons des journalistes sérieux, pas encore rémunérés par les municipalités et qui font leur boulot sans parti pris, votre jugement apporte bien la preuve que pour vous , relater les choses exactes , ce n’est pas politiquement correct!!!!!!!!!

    • Je parlais du titre. Si « Martine Durix, la tête de turc » est le seul titre qui peut relater 4h de Conseil Municipal de Saint-Vallier alors tout est parfait.

      Etant un citoyen curieux, puis-je connaitre le media ou les medias locaux rémunérés par des municipalités ?

  3. « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. »

    Si Richard TAICLET aime à confondre GOEBBELS et Francis BACON, il est juste sage de souhaiter que ce n’est que par manque évident de culture, et non pour le plaisir d’utiliser vulgairement un nom répugnant de l’histoire.
    GOEBBELS, ministre de la propagande d’Hitler déclarait lui : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. « . Il tenait sa devise de …Voltaire !
    Il semble, à ce propos, que cette devise soit toujours usitée.

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