Rencontre – Yael Viso Valdez, un chanteur franco-cubain qui ouvre son coeur

 

La musique et le rythme cubain, Yael Viso Valdez les cultive depuis l’âge de 8 ans dans son pays. A La Briqueterie, samedi soir en plein air, il a fait transpiré le public qui n’a pas résisté aux saveurs chaudes et au libretto cubain.

Il faisait un temps idéal pour assister à ce concert organisé par la municipalité de Ciry-le-Noble dans un cadre dont on ne vantera jamais assez l’éclat.

De l’éclat, le Franco-cubain Yael Viso Valdez en dégage autant qu’un cigare cubain avec ses arômes épicés. A lui seul, il a tout fait, chanter, fait chanter, danser et fait danser et même fait chavirer les coeurs de ces dames.

 

Notre homme est né à Cuba voici 52 ans mais il habite à Lyon. « Je suis en France depuis 2003 » précise-t-il. Il est arrivé dans l’Hexagone grâce à des tournées. « Avec un orchestre nous tournions en Europe mais surtout en France. Nous faisions de gros spectacles. Et puis j’ai trouvé des contrats en France et j’ai pu m’installer ».

Toute sa famille est sur l’île, alors « tous les ans je retourne à Cuba. Cette année je dois partir en septembre » annonce-t-il avant de monter sur la scène de la Briqueterie.

Cuba, il aime. La France, il adore. « Alors je prends le meilleur de la France et de Cuba et je combine » explique-t-il. Lui qui a voyagé dans de nombreux pays, le certifie, « la France est le meilleur pays d’Europe ».

 

 

Le chanteur livre ses opinions

 

 

Mais le chanteur cubain, très au fait de l’actualité française, observe ce qui se passe chez nous, notamment toutes ces dernières années. Il voit l’insécurité monter. « A Cuba, personne n’aurait idée de brûler la voiture de son voisin. Je pense qu’en France, le gouvernement devrait donner plus de pouvoir à la police et à la justice pour que nous ayons davantage de tranquillité ».

A Cuba, quand un jeune est arrêté une fois, deux fois, « la troisième fois, c’est la prison » mentionne Yael Viso Valdez même s’il est difficile de comparer dans ce domaine son pays et la France.

Ce soir-là, il avait envie de parler avant son tour de chant parce toutes ces incivilités le chagrinent. Il pense même que « ceux qui viennent en France doivent respecter les lois. La démocratie, il faut la contrôler » avance-t-il. Pourtant, il ne s’en cache pas, « à Cuba, nous avons la haine des Américains qui nous disent ce qu’il faut faire ».

 

Yael Viso Valdez est avant tout un artiste, un chanteur qui ne fait pas que donner du bonheur au public car dès qu’il en a l’occasion, il n’hésite pas à parler de sujets qui donnent à réfléchir. Il est libre Yael, c’est ce qu’on aime aussi chez lui. Il termine ses propos sur la réforme des retraites, « elle ne doit pas passer par le 49.3 » et sur Marine Le Pen, « j’espère qu’elle ne dirigera jamais la France ».

Et avant la musica !

 

Jean Bernard

 

 

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