Rencontre – La face cachée d’Olivier Boreau, il est joué dans le monde entier

 

Vendredi 14 juillet 2023, au stade municipal de Blanzy, comme à son habitude, Olivier Boreau dirige l’harmonie municipale qui fait patienter le public jusqu’au feu d’artifice.

Derrière ce personnage d’une discrétion aveuglante, se cache pourtant un grand homme. Peu le savent en dehors du cercle fermé des musiciens mais Olivier Boreau est un éminent compositeur. En ce moment, il a deux projets pour la Garde Républicaine et un autre pour les cors de l’orchestre philarmonique de Vienne en Autriche, « ceux qu’on entend au concert du jour de l’An dans le Beau Danube Bleu » précise le directeur de l’école de musique de Blanzy.

Olivier Boreau est une pointure dans la composition musicale. Il est joué dans le monde entier. Récemment, un CD est sortie aux USA intitulé « Confluence » et interprété par un quatuor de trombones de l’orchestre symphonique de Saint-Louis. « Je me suis inspiré des tableaux de Coraline Varlot, peintre à Ecuisses » formule-t-il. (Confluence-liner-notes-booklet (1))

 

 

Natif de Chalon-sur-Saône, Olivier Boreau s’est très vite dirigé vers des études musicales. Preuve de ses facilités, il adorait le solfège quand d’autres à son âge préféraient jouer d’un instrument. Lui, a commencé par le saxophone mais il n’a pas accroché. « J’ai donc essayé le tuba et ça a marché du premier coup » raconte-t-il.

La suite n’est que confirmation de ses aptitudes, c’est une romance qui le conduit du conservatoire de Chalon-sur-Saône à la fac de musicologie. C’est à ce moment-là qu’il se met au trombone et se lance dans la direction d’orchestre et la composition principalement pour les cuivres gras (trombone, tuba, cor). Il passe le diplôme d’Etat au tuba et de la direction d’orchestre à vent.

Pour Olivier Boreau, composer, c’est s’évader, « se créer un univers », s’enfermer dans une ambiance, « entrer dans son propre monde ». Il se fait avant tout plaisir et peut composer même pour les cordes. « Je suis curieux et très ouvert même si ça reste un loisir comme un autre ».

Il compose comme d’autres pourraient jouer au golf. Il revient de Fougères où la batterie-fanfare du Pays de Fougères a interprété son oeuvre, sur le thème de la prise de Fougères par les Anglais avec son style particulier. Il signe sa musique de son empreinte. Elle est très reconnaissable. Si vous devinez un morceau de Mozart, vous reconnaîtrez la patte Boreau. C’est un peu le style de la musique de Games of Thrones.

A Blanzy, il additionne les postes en plus de la direction de l’école de musique, il assure les cours de cuivres graves, dirige la batterie-fanfare et l’harmonie. Joue dans Bourgogne Passion FB _ quatre fois champion de France batterie-fanfare _  pour qui il compose également. Pendant ce temps-là, ses compositions (65 au total) sont jouées aux quatre coins du monde. Et on ne le sait pas.

Sa première oeuvre, il l’a composé pendant la tempête du siècle en 1999. C’était pour un concours qu’il a gagné sur le thème de la mine et la sidérurgie. Dans son élément.

Olivier est un être exceptionnel dans son domaine qui aurait largement les capacités à prétendre à un poste de chef d’orchestre. Une évocation qui le laisse dubitatif. L’homme n’est pas très expansif, joue la corde de la timidité, sans doute sa seule fausse note. Pourtant, il rêve d’écrire « pour un grand orchestre symphonique et le diriger » lâche-t-il le regard levé au ciel.

Dernière évocation de sa part, « dans le monde musical, je suis un nom ». Et ça sonne juste.

 

Jean Bernard

 

 

 

3 commentaires :

  1. Bravo Monsieur,bonne continuation

  2. Connaissez-vous le compositeur des « Arbres de la Verrerie », une pièce qui, si je me souviens bien avait été jouée par l’orchestre symphonique de la Communauté Urbaine en 2004? Est-il toujours dans la région?

  3. BRAVO, BRAVO et FELICITATIONS, nous sommes fiers de vous avoir à BLANZY

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