Remise des prix CNRD – Libérer la France, c’est libérer l’Ecole

 

Débuter par le chant des Partisans donne la tonalité à la cérémonie à laquelle vous assistez, celle de la remise des prix du Concours National de la Résistance et de la Déportation qui s’est tenue à l’auditorium des Ateliers du Jour à Montceau-les-Ville, ville médaillée de la Résistance. Tout un symbole pour Marie-Claude Jarrot, fille de résistant, co-présidente du CNRD et maire de la ville. « Ici, les habitants savent le sens et la valeur du mot combat » dit-elle.

Cette année, le thème du concours plaçait justement les collégiens et lycéens de Saône-et-Loire dans le contexte : L’Ecole et la Résistance, des jours sombres aux lendemains de la libération (1940-1945).

Si pour l’Ecole, cette période est marquée par la guerre et la défaite, l’Occupation et de le régime de Vichy, la collaboration, la France Libre et la Résistance, c’est que loin d’être à l’écart des dangers, des absents et des morts, elle se révèle, comme toujours dans l’histoire comme un prisme et un miroir de son temps. Ce sont les jours sombres de la guerre, de la défaite et de l’exode jusqu’à la difficile reprise des cours dans un quotidien épuisant et lourd marqué par la volonté du nouveau régime de mettre l’Ecole au pas. Ce sont les résistances des enseignants, des élèves et le quotidien des persécutions et de la déportation des Juifs. Ce sont les hommes de la France libre et de la Résistance qui, dans la nuit et la terreur pensant l’Ecole des lendemains, parce que libérer la France, c’est libérer l’Ecole. Voici pour l’ambiance de l’époque.

« Une Résistance à plusieurs visages avec des hommes en arme, des courageux maquisards mais aussi cette désobéissance civile qui, pour être passive n’en fût pas moins une Résistance efficace et déterminante » relate Marie-Claude Jarrot. « Je pense aussi à ces enfants, à ces écoliers qui payèrent un lourd tribut à cette guerre » ajoute-t-elle.

Ce fut le cas de Francine Christophe, cette grande écrivaine française née le 18 août 1933 à Paris, déportée à Bergen-Belsen et dont l’enfance s’est achevée à 8 ans. Elle n’aura pas le temps d’aller à l’école. « Les maîtres d’école sont des jardiniers en intelligence » disait Victor Hugo dans Les Contemplations. « Certains écoliers furent de ces racines de la Résistance » indique la co-présidente du CNRD. « Résister, c’est dire non ».

A l’adresse des lauréats (lire le palmarès plus bas), Marie-Claude Jarrot cite Tocqueville qui dira : « Je crois qu’il y a des résistances honnêtes et des rébellions légitimes ».

 

J.B.

 

 

La participation

Cette année, près de 200 élèves (collégiens et lycéens) ont participé au concours. Depuis les années covid, la participation est malheureusement en baisse puisqu’avant la crise sanitaire, la participation se situait entre 400 et 500 élèves.

Aux ADJ à Montceau, 53 élèves ont été récompensés dans 4 catégories : travail individuel collège, travail individuel lycée, travail collectif collège et travail collectif lycée.

A l’échelon académique, 4 établissements ont été récompensés : le lycée militaire d’Autun, le collège Anne Franck de Montchanin, le lycée Julien Wittmer de Charolles et l’école du Centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand.

 

 

 

 

 

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