Réindustrialisation – La friche Konecranes est devenue le site Valerius à Saint-Vallier

 

Ne l’appelez plus jamais Konecranes. Désormais le site industriel de la Saule à Saint-Vallier porte le nom Valerius, celui d’un général romain du temps des Gaulois. Ainsi est née la commune de Saint-Vallier (Sanctus Valerius).

L’ancien site de production de Konecranes est mort, vive Valerius !

Aujourd’hui, dans ces bâtiments, on y trouve des engins roulants électriques au look singulier. Ici, désormais à la Saule, sont fabriqués les trains sur pneu, grande spécialité de  Metalliance _elle a été la première à imaginer et construire un véhicule autonome tout électrique en milieu confiné _ , utilisés pour la construction et la rénovation de tunnels et des véhicules logistiques et portuaires Gaussin, des tracteurs de parc tout électrique ou à hydrogène puisque Metalliance, implantée à Génelard et Saint-Vallier (juste à côté de l’ex-société Konecranes) est passée sous le giron de Gaussin le 1er juillet 2020 qui bénéficie d’une forte notoriété sur les marchés des terminaux portuaires et aéroportuaires avec les ATM et APM qu’on découvert lors d’une visite des lieux mardi, les membres du conseil d’administration de la SEMCIB _ que connaît parfaitement le président, Jean-Claude Lagrange _ , le maire de Saint-Vallier, Alain Philibert et le nouveau sous-préfet d’Autun, Jean-Baptiste Constant avec les explications de Patrick Dubreuil, directeur technique de Metalliance.

Une visite très instructive non seulement pour découvrir la nouvelle production Metalliance et redire combien la mission de la Société d’Economie Mixte pour la Coopération Industrielle en Bourgogne a été prépondérante dans la réindustrialisation du site, éviter tout simplement qu’il ne devienne une friche industrielle, la hantise des maires et dans le cas précis de la CUCM quand Konecranes en février 2020 annonçait son désengagement dans la production des stackers en France. La dernière machine produite l’a été en décembre 2020 avec au passage, 130 licenciements.

 

 

Valerius, une nouvelle histoire avec Metalliance

 

 

C’est donc une opération menée « en moins de trois ans qui se base sur un modèle juridique et financier innovant qui inspire d’autres collectivités » rappelle Jean-Claude Lagrange. L’idée de Konecranes se voulait aussi aléatoire que périlleuse avec une vente du site par lots. « Il a donc fallu agir vite pour reconvertir les lieux rapidement » précise-t-il. Ainsi en juillet 2021, l’Etablissement Public Foncier (EPF) en devenait propriétaire pour le compte de la Communauté Urbaine Creusot Montceau. En octobre 2021, Metalliance loue un premier bâtiment de 8000 m2 et aujourd’hui dispose de 75% du site dont un second bâtiment de 20 000 m2.

A l’endroit même où est née PPM en 1967 avant de passer TEREX en 1995 et Konecranes en janvier 2017, vont être produites également des navettes électriques, des minibus sans chauffeur puisque Gaussin a fait l’acquisition en avril 2023 de Navya spécialiste de la conduite autonome qui était basée à Villeurbanne avec la participation du japonais Macnica (semi-conducteurs). Une navette de ce style a, un temps, parcouru les rues d’Autun.

L’assemblage des ATM et APM va très vite monter en puissance. « Il va passer de 100 engins aujourd’hui avec 40 salariés à 400 d’ici un an avec deux lignes dont la production partira pour l’Europe et les USA » indique Patrick Dubreuil avec au passage l’embauche entre 100 à 120 personnes.

A ce jour, Metalliance compte 75 employés à Saint-Vallier, 60 à Génelard et donc 40 à Valerius.

Voici comment, d’une friche industrielle, le site de la Saule aujourd’hui Valerius, grâce à la SEMCIB, connaît déjà un développement important, un lieu exploité par une même et seule entité, la société Metalliance, filiale de Gaussin.

 

Jean Bernard

 

 

3 commentaires :

  1. une bouffée d’oxygène pour le bassin minier

  2. Le menu paraît alléchant, mais pour suivre les communications régulières de Gaussin sur les journaux financiers, je ne vois pas comment tous ces beaux projets vont être financés car c’est des projets brûleurs de cash . Beaucoup de depenses , pas beaucoup de recettes, ça n’a jamais tenu longtemps ce type de montage.

  3. Je ne suis pas du tout un partisan de ces montages financiers, j ài récemment été très critique avec Mr Lagrange, j espère qu une chose c est la réussite de ce projet, cela paraît être avoir été bien travaillé, croisons les doigts et soyons optimiste notre secteur en a bien besoins…

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