Régionales – Jérémy Decerle ne votera ni Odoul, ni Platret mais Thuriot

Billet d’humeur de Jérémy Decerle, député européen et agriculteur.

Les élections régionales et départementales en cours intéressent bien peu, trop peu, de monde. Je m’en désole pour l’avenir de notre région. Je m’en inquiète pour l’avenir de notre pays car cette politique de la “chaise vide” qu’adoptent un nombre croissant de Français ne peut que nous conduire dans le mur d’un État porté par une représentation non représentative…

En tant qu’agriculteur et élu européen, les résultats du week-end dernier en Bourgogne-Franche-Comté me laissent perplexe.

D’un côté des anti-européens, toujours prêts à mettre en avant de faux problèmes pour prétendre les résoudre, mais qui au fond n’ont de solutions ni pour les faux ni pour les vrais. Les mêmes Anti-européens insultant les agriculteurs et s’abaissant à la misogynie et ayant assez peu d’estime pour les Bourguignons et les Francs-Comtois pour penser qu’ils puissent être sensibles à une telle attitude. Notre région, terre d’agriculture et de ruralité a pleinement besoin de l’Europe et des fonds qu’elle met à sa disposition.

Dimanche prochain, je ne voterai pas Odoul ! Dimanche prochain, notre mobilisation à tous est indispensable pour faire barrage à l’extrême droite. Et la droite en intégrant Debout la France ne vaut pas mieux. Le flocon ne se sent jamais responsable de l’avalanche mais j’espère pour eux qu’ils garderont de l’énergie pour assumer leurs choix plus tard.

Face à eux, j’aurais aimé une force rassemblée, constructive et raisonnable, capable de réunir en son sein tous les talents, les volontés et les projets pour faire rayonner notre région. À la place, les egos, les querelles de clocher, les fiertés mal placées ont pris le dessus aboutissant à une liste PS/Verts/PC enfermée dans le manque de réalisme et de pragmatisme en matière d’agriculture et d’écologie. Sur un territoire aussi agricole que le nôtre, je m’inquiète de voir poindre des attitudes et des décisions protégeant plus les loups que les éleveurs ou portant du crédit à des théories antispécistes extrêmes pouvant à terme mettre en danger la pratique de l’élevage, pourtant essentielle à l’équilibre de notre territoire.

Au regard d’une offre politique tout aussi décevante qu’inquiétante, je ne peux que maintenir mon vote du premier tour en faveur de Denis Thuriot et de ses colistiers. Certains reprochent à cette liste portée par la majorité d’Emmanuel Macron de vouloir rester trop modérée (« abominable ! »), trop équilibrée (« crime ! »). Ils préfèrent ignorer cette voie ou même la condamner.

Je crois, moi, que nous devons faire en sorte que les citoyens de Bourgogne-Franche-Comté puissent choisir cette voie plus raisonnable et plus ouverte aux idées pouvant réellement bénéficier au bien-être de notre région.

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