Réforme des retraites – La CGT a parlé à Monsieur Delavoye

La CGT a été́reçue le 29 octobre 2019 par le Haut-commissaire à la réforme des retraites.

Communiqué de la CGT – En introduction, la CGT a interpellé́ le Haut-commissaire sur le contexte dans lequel se déroule cette rencontre. Alors que les luttes et conflits sont nombreux, les attitudes et les déclarations de certains ministres et secrétaires d’État arrogantes voir
provocatrices ne participent pas à créer les conditions de débats sereins. Le gouvernement ne peut prêcher pour le dialogue social et parallèlement fustiger, condamner les salariés qui luttent pour leur légitimes revendications.

Tout en rappelant son opposition au projet de réforme par points, la CGT a indiqué́ la méthode et les thématiques qu’elle voulait aborder dans ce cycle de rencontres :
• Le financement du régime et l’impact des différentes exonérations de cotisations accordées au patronat ;
• La prise en compte de la pénibilité́ dans l’exercice des métiers, la question des régimes spéciaux ;
• L’égalité́ salariale entre les femmes et les hommes et la prise en compte des années d’étude.

Concernant le financement, la CGT a rappelé́ le récent rapport de la Cour des comptes qui chiffre à 90 milliards l’ensemble des niches sociales avec un focus sur les exonérations de cotisations patronales qui n’ont bénéficié ni à l’emploi ni aux salaires et impactent le financement de la protection sociale dont les retraites.

A titre d’exemple :
Plusieurs propositions ont été faites à Monsieur DELEVOYE :

• Supprimer les exonérations de cotisations des entreprises du CAC 40 qui ont distribué́ 51 milliards à leurs actionnaires au deuxième trimestre 2019. Cela rapporterait à minima 5,5 milliards par an.
• Diviser par deux les exonérations de cotisations patronales permettrait de dégager 45 milliards de recettes supplémentaires.

La CGT rappelle que ces exonérations ont des conséquences sur le financement de notre protection sociale mais également sur les politiques salariales des entreprises à l’image des exonérations dites « FILLON » jusqu’à 1,6 SMIC qui sont de véritables
trappes à bas salaires impactant également la reconnaissance des qualifications, ce que n’a pas démenti Monsieur DELEVOYE.

Si le Haut-commissaire a tenté́ de centrer le débat sur le seul périmètre des retraites, la CGT a répété́ que la retraite est bien le reflet de la vie active et que l’on ne peut dissocier les deux (exemple de l’augmentation des salaires). Répondre aux besoins de
financement est essentiel pour améliorer notre système actuel de retraite par répartition par annuité́.

La délégation a informé́ Monsieur DELEVOYE que la CGT fera un bilan des échanges et tirera les enseignements des trois rencontres au regard de la prise en compte des propositions de la CGT.

5 Novembre 2019

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