Rassemblement pour la Palestine – Faire monter la pression sur Netanyahou

Entre deux drapeaux palestiniens installés devant l’entrée de l’Embarcadère de Montceau, sur la place des Droits de l’Homme, flottaient ceux de la CGT, Femmes Solidaires, des Jeunes communistes de France et du parti communiste français à l’origine de ce rassemblement mercredi en début de soirée. « Nous ont rejoint aussi le parti socialiste et FSU » soulignait Christian Tramoy (PCF).

« Montrez-vous, faites des photos, publiez sur les réseaux pour faire pression sur Netanyahou et la France pour qu’elle reconnaissance l’Etat de Palestine » clamait-il.

Sans doute était il besoin de rappeller la situation actuelle. Depuis la reprise des hostilités en mars 2025, après l’effondrement d’un cessez-le-feu fragile, les attaques israéliennes sur Gaza se sont intensifiées. Le bilan est lourd : au 4 juin, plus de 4 300 Palestiniens ont été tués et plus de 13 000 blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les bombardements israéliens ont également visé des infrastructures civiles, y compris des hôpitaux, comme l’évacuation forcée de l’hôpital Al-Awda en mai, dernier établissement fonctionnel du nord de Gaza.

Le blocus imposé depuis début mars empêche l’entrée de l’aide humanitaire, exacerbant la situation. Des manifestations ont éclaté à Gaza contre la guerre et la gouvernance du Hamas, réprimées violemment par ce dernier.

En Cisjordanie, Israël a intensifié ses opérations de déplacement forcé. Le camp de réfugiés de Jénine a été entièrement évacué et partiellement détruit début 2025, affectant environ 30 000 personnes. Des expulsions similaires ont eu lieu à Tulkarem et Nour Shams, avec des destructions massives d’infrastructures et des restrictions sévères à l’aide humanitaire.

La communauté internationale exprime une inquiétude croissante. Le Royaume-Uni et l’Espagne ont critiqué Israël, l’Espagne annulant même un contrat d’armement de 287,5 millions d’euros. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a qualifié les actions israéliennes de « intolérables » et a évoqué des sanctions possibles. Cependant, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution de l’ONU appelant à un cessez-le-feu.

Autant dire que le conflit semble s’enliser, avec un nombre de victimes qui continue d’augmenter et une situation humanitaire catastrophique. Les appels à un cessez-le-feu humanitaire se multiplient, mais les perspectives de paix restent incertaines.

« La Palestine attend toujours son Etat et si nous sommes rassemblés ici ce soir, c’est pour demander un cessez-le-feu immédiat bien que seul Israël se batte » faisait observer Christian Tramoy. « On a une armée qui écrase un peuple, c’est un génocide ».

Les communistes et leurs amis ont demandé aussi l’arrêt du blocus « criminel » et la reconnaissance de l’Etat de Palestine par « celui qui a pris une claque de Brigitte » ironisait il. 

 

J.B.

 

 

Lire également le communiqué de Femmes Solidaires ci-dessous : 

Femmes Solidaires et GAZA

 

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.