Présidentielle 2022 – La chronique de Charles Landre

Communiqué de Charles Landre, conseiller municipal et communautaire de l’opposition.

Dimanche, votez !

 

Dimanche, le deuxième tour de l’élection présidentielle devrait constituer, c’est l’esprit de la Vème République, le choix entre deux visions pour la France et être marqué par une participation massive.

 

Mais une fois encore, l’abstention a atteint des niveaux quasiment inédits au premier tour puisque 26% de nos compatriotes ne sont pas allés voter. C’est considérable et le signe palpable d’un malaise profond.

 

Ce moment de choix est malheureusement devenu un moment de malaise et de rejet. Rejet du sortant, rejet des extrêmes. Voici comment le débat est posé aux Français depuis 10 jours. Ce second tour suscite en réalité moins d’enthousiasmes que de craintes. Il annonce dès après l’élection ou bien une l’accentuation des tensions sociales ou bien un pays culturellement déchiré.

 

A l’issue d’une campagne largement escamotée, par les événements, la faiblesse des projets et le refus du débat entre les candidats, le vote s’est cristallisé dans les derniers jours autour de considérations d’utilités, à gauche, au centre et à droite.

 

Mais il est plus important de voir que le vote s’est territorialisé. C’est un énième signe des fractures très fortes qui traversent notre pays. Les soutiens massifs en faveur de Marine Le Pen dans les campagnes, extrêmement fort à Emmanuel Macron dans les grandes agglomérations le traduisent.

 

Singulièrement, les résultats en Saône-et-Loire constituent un message de la France populaire, des petites villes et des campagnes systématiquement oubliée des projets présidentiels. Depuis presque 40 ans, les politiques d’aménagement du territoire, ignorent en effet une répartition équilibrée des activités économiques et des services publics. Le débat de Mercredi soir n’a, à nouveau, pas évoqué la France rurale. Je le regrette et il faut aussi voir, là, une des sources de l’abstention croissante.

 

Notre pays semble politiquement figé. Figé dans les mêmes réflexes, les mêmes débats, les mêmes contestations, le même second tour. Et dimanche ce sera certainement le même résultat qu’en 2017.

 

Bien sûr depuis 10 jours, nous assistons au bal des consignes de vote et des ralliements opportuns. Je n’y participerai pas. Nous savons en réalité qu’il n’y a pas de consigne de vote efficace, et que ces postures masquent souvent davantage des ambitions personnelles que la poursuite de l’intérêt général. Ayons donc l’humilité de cesser de donner des consignes aux électeurs.

 

Dimanche, chacun, votera en son âme et conscience, en fonction de ses convictions et de son esprit Républicain. Chacun sait le mien.

 

Dès après l’élection présidentielle nous aurons l’occasion de nous exprimer lors des élections législatives pour redonner de la vitalité à notre démocratie.

 

Car, si le président donne le cap, c’est le gouvernement, issu d’une majorité législative, qui détermine et conduit la politique de la Nation. Il sera lors temps d’exprimer ce qui ne l’a pas été ces derniers mois.

 

Commençons, dimanche, par voter massivement ! Ce sera le premier signe d’une démocratie retrouvée et de notre confiance en l’avenir de la France.

 

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