Pouilloux – Aéroclub et riverains mécontents : que le ciel soit bien gardé

Moins de bruit, s’il vous plaît !

Le bruit et les nuisances causés par les avions en vol au-dessous de Pouilloux ont fait l’objet samedi après-midi au club house de l’aéroclub du Bassin minier à Pouilloux d’une réunion d’information entre les membres de l’aéroclub et un petit nombre de riverains.

Elle fait suite à une entrevue avec le sous-préfet d’Autun le 25 septembre dernier à laquelle assistaient également les maires de Ciry-le-Noble et de Pouilloux.

Il n’est donc pas question pour les membres de l’aéroclub de nier purement et simplement que, parfois, des pilotes et leurs avions, ne respectent pas les règles de bonnes conduites. Que parfois, certains survolent les habitations à moins de 150 mètres d’altitude, qu’en fonction du vent, le bruit est davantage perçu, que l’école de pilotage (mercredi, samedi et dimanche) y compris celle de Saint-Yan qui forme les futurs pilotes de ligne, simule des pannes moteur, coupe le couloir de vol et s’autorise des passages à basse altitude.

Ce sont des explications fournies aux habitants présents par Alexandre Léger, vice-président de l’aéroclub et pilote au club depuis 1989. « C’est le côté répétitif, un avion toutes les cinq minutes, ce n’est pas possible, ça prend la tête. J’ai pourtant rouspété à de nombreuses reprises » rappelle une habitante dont la maison est située du côté des serres de Pouilloux.

« Cet été, après le décollage, des avions coupaient directement et viraient au-dessus des maisons », rapporte un autre mécontent. « Le bruit, ce n’est pas une généralité » admet un autre riverain, « mais au moins qu’ils respectent les couloirs de vol ». Et puis, il y a ce couple, soixante ans qu’il habite Pouilloux, « alors je me suis habitué au bruit » explique le mari. « Mais je comprends la réaction de ces personnes ».

Partager le même espace, c’est possible à condition que…

Les échanges sont courtois, de chaque côté on veut comprendre et pour l’aéroclub, apporter des solutions. « Depuis que la chasse est ouverte, les avions volent plus haut » lâche avec humour un participant à la réunion.

« Mieux vaut habiter à côté d’un terrain d’aviation que d’un terrain de motocross » souligne Alexandre Léger. Que diraient les Polliaciens si l’aérodrome servait de base d’hélicoptère et de parachutisme ?

Et même si régulièrement les étés, des stages de voltige profitent du site de Pouilloux _ qui ne sont pas pour déplaire aux visiteurs nombreux _ l’activité même de l’aéroblub est en sensible baisse. En 1980, il comptabilisait 2500 heures de vol, l’an dernier le chiffre affichait 1000 heures.

Selon la puissance et l’âge des avions, certains sont plus bruyants que d’autres _ sachez que c’est hélice qui provoque le bruit et non le moteur _ , alors ils pourraient s’équiper un silencieux, mais à 8000 € le bout de métal…

Autre solution à mettre en oeuvre, informer les pilotes des autres aéroclubs qu’à Pouilloux, les couloirs de vol sont à respecter. Parce que, mettre un gendarme du ciel planqué derrière un nuage, c’est juste un scénario de dessin animé.

Alors oui, Pouilloux comme Ciry-le-Noble sont à la campagne où se situe un aérodrome. La cohabitation dure depuis 1949 et même si des interférences surviennent, il est évident que le bon sens l’emportera.

Les habitants mécontents sont conciliants. Que le ciel soit bien gardé et chacun profitera de son périmètre en toute sérénité.

Jean Bernard

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