Octobre rose – Cancer du sein, dites-le avec des mots, c’est palpable

Le cancer du sein est le plus fréquent en France, le plus mortel aussi. En cas de dépistage, dans 90% des cas, le cancer est soigné efficacement.

Octobre rose est une façon de rappeler aux femmes, notamment de 50 à 74 ans, combien il est important de passer une mammographie.  L’ADEMAS (centre de dépistage des cancers) envoie à ces femmes un courrier tous les deux ans pour un dépistage du cancer du sein.

Ce cancer, ce crabe, il est aussi possible d’en parler sous forme de poésie et un brin d’argutie malgré la gravité du propos. Nous publions donc « Octobre rose », ci-dessous :

 

Octobre rose

Ton parfum saturé d’Iris et de Jasmin

Doux et fort et subtil comme au creux de mes mains

Le velours et la soie que tu revêts pour moi,

Toujours recommencé et nouveau chaque fois,

La souplesse et le grain par mes doigts caressés,

Quand tu m’offres la joie de pouvoir t’honorer,

Quand ta pointe tendue m’invite à la folie

D’y poser hardiment de ces baisers exquis

Qui la font se dresser et réclamer encore

Ces délicats hommages que mon désir adore…

 

Mais si, jaloux sans doute, et cruel sûrement,

De ses pinces brutales et serrant durement,

Vil Crabe te menace ou seulement te guette,

Voulant proliférer en ta chair inquiète,

T’infligeant un combat de frayeur et d’angoisse.

Craignant de succomber à sa fureur rapace,

Qu’il te soit accordé un courage inédit

Pour terrasser le Monstre et dompter sa Furie.

Qu’Hippocrate et Galien puissamment se rallient

A ton cœur résolu et jamais affaibli,

Et qu’ensemble soudés pour vaincre la Camarde

Soyez en résistance, fidèles camarades.

 

Mais mieux encore cent fois que d’en arriver là

Et guérir en souffrant sans avoir d’autre choix,

C’est par la prévention que nous pouvons agir

Et traquer des signaux clairs à qui sait les lire :

Quelque saillie suspecte, inédite grosseur

Qui, roulant sous la main, vous alerte, ma sœur

Doit immédiatement vous conduire à sonder

Si votre corps se trouble ou demeure en santé.

 

Et pour ce faire je sais le moyen infaillible

Délicieux mais aussi efficace au possible.

S’il le faut je serai palpeur impénitent

De ton galbe adoré comme un saint sacrement.

Mais si tu préférais, dédaignant mes services,

Toi-même t’occuper de ce si doux sévice,

Sache bien qu’en joignant l’utile à l’agréable,

En plaisirs que les sots appelleraient  coupables,

Et sans craindre jamais de sombrer dans l’opprobre

Tu sauveras la vie de ta rose d’octobre !

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