membre du Parti de la gauche européenne – Section Bassin minier –
Municipales : un vote politique
Au cours de la campagne pour les élections municipales on entend dire : les partis politiques divisent, ma liste est sans étiquette, le clivage droite-gauche ne veut plus dire grand chose, ma liste est multi-étiquettes…Les élections municipales seraient-elles apolitiques ? N’auraient-elles pas d’incidence sur les institutions politiques ? Cette question semble être absente du débat public. Et pourtant on ne peut pas ignorer que ces élections auront un impact très important sur la politique nationale.
La Constitution de la République
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. La souverainété nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Les éléctions sénatoriales
Le Sénat représente les collectivités territoriales. Les 348 sénateurs sont élus au suffrage universel indirect par environ 162 000 grands électeurs. Dans chaque département, les sénateurs sont élus par un collège électoral de grands électeurs formé d’élus de cette circonscription : députés et sénateurs, conseillers régionaux, conseillers départementaux et conseillers municipaux (95%). Le nombre des délégués des conseils municipaux dépend de la population municipale. Dans les communes de 9 000 habitants et plus, tous les conseillers municipaux sont délégués de droit. Le Sénat sera renouvelé par moitié en septembre prochain.
Il était temps que soit souligné cet autre rôle dévolu aux délégués municipaux, le plus souvent maire et adjoint(s). Un élément d’autant plus important que le Sénat sera renouvelé pour une moitié cette année, au suffrage indirect, c’est à dire par les grands électeurs dont font partie les délégués des conseils municipaux.
Une chambre haute, le Sénat, qui est tout sauf une assemblée apolitique.
Il n’est donc pas anormal que des électeurs et électrices émettent le souhait de connaitre les orientations politiques de leur futur maire et adjoints.
Et c’est peut être cela que la circulaire Castaner avait aussi pour objet, par l’intermédiaire des Préfets, d’annihiler.