Montceau – Laurent Begey prend sa retraite, une pharmacie s’éteint

 

A bientôt 67 ans, il les aura en octobre prochain, Laurent Begey prend sa retraite. Samedi 24 mai au soir, le rideau tombera sur sa pharmacie au 38 rue Carnot à Montceau-les-Mines.

Quarante ans qu’il est dans le métier, lui qui a puisé ses racines dans l’Autunois chez ses grands-parents avant de partir en région parisienne, faire ses études dans la Somme et trouver l’opportunité de s’installer à Montceau-les-Mines pour faire vivre cette pharmacie qui a vu le jour avant la guerre de 14.

Son histoire prend fin, leurs histoires s’arrêtent sans la moindre hésitation. D’abord, « j’ai l’âge de prendre ma retraite » dit-il sans regrets. Ensuite, c’est tout un contexte économique qui fait que les officines disparaissent peu à peu pour laisser place à des regroupement comme il en existe sur le Bassin minier, entre autres. « En quelques années, en France, nous sommes passés de 22000 pharmacies à 18000 qui s’explique par la désertification médicale, la baisse démographique ici en Saône-et-Loire et cette tendance économique naturelle à se regrouper. Aujourd’hui, il ne serait pas raisonnable qu’un jeune pharmacien vienne s’installer chez nous », explique Laurent Begey.

Les officines ont donc tendance à disparaître. Sur Montceau-les-Mines, il en reste sept, trois à Saint-Vallier, une à Sanvignes et deux à Blanzy. « Sur les dix dernières années, nous avons perdu cinq pharmacies » indique-t-il.

La pharmacie rue Carnot qui porte son nom, il l’a ouverte en 1989, il a succédé à la pharmacie Moderne. Elle laissera un vide et une clientèle que Laurent Bogey a pris soin de préparer à son départ. « J’ai remis les fichiers aux deux pharmacies du centre-ville et les préparatrices poursuivront à la pharmacie Centrale ». Tout est réglé comme une ordonnance avec la posologie à suivre.

Laurent Bogey a longuement réfléchi avant de prendre sa décision. « C’est le bon moment, la bonne heure. J’ai d’autres projets même si de quitter ma pharmacie et mes clients me rend triste ». Il va pouvoir s’occuper de ses deux petites filles, rester fidèle à la Croix-Rouge, à l’antenne locale dont il est président et prendre le temps de faire autre chose. « Prendre des vacances » assure-t-il. « Après, on verra ».

Tout a une fin, celle de la pharmacie Laurent Begey est programmée le 24 mai. « J’ai fait le tour ».

 

J.B.

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