Montceau – La ville investit beaucoup, les critiques pleuvent

Complexe sportif Jean Bouveri, rénovation : 1 365 225 € avec notamment l’installation de cuves enterrées pour récupérer l’eau de pluie.

Loison, lancement des réservations des appartements.

La sécheresse financière n’est pas dans l’ADN de la majorité municipale. Lundi soir, au conseil municipal, madame le maire s’est appliquée notamment dans ses propos liminaires (lire par ailleurs) à rappeler que le PPI (plan pluriannuel d’investissement), « tient ses engagements ». Sur la période 2022 – 2027, il avoisine les 50 M € avec un taux de subvention de 49% HT en moyenne, qui peut l’être davantage comme « au complexe Jean Bouveri dont les travaux sont subventionnés à 70%), répondait Lionel Duparay, adjoint aux finances à Eric Commeau (Energies Citoyennes) qui lui, assurait à madame le maire que « nous n’arriverons jamais à 50%  de subvention.

Le conseiller de l’opposition qui avait la voix(e) libre en l’absence de Laurent Selvez, fait toujours une fixation sur la dette. « Et vous continuez d’investir, vous présentez de nouveaux chiffres, circulez, il n’y a rien à voir, après moi le chaos » pestait Eric Commeau en direction de Marie-Claude Jarrot. « Vous ne pouvez investir qu’avec de l’emprunt, c’est 6 M € en 2023. Jusqu’à quand allez-vous continuer à emprunter ? La dette par habitant se monte à 1109 €, elle a doublé en deux ans ».

L’inquiétude était grande sur le visage  d’Eric Commeau qui a alerté les conseillers de la majorité et même le préfet, « nous attendons une réponse » et ne pas comprendre les nouvelles dépenses, 339 000 € pour Salengro, l’acquisition des anciens  locaux de la CPAM pour 285 000 € sans oublier mais il n’y a pas de chiffre, la mise à disposition de l’Embarcadère pour faire du cinéma. « La fuite en avant continue, nous étions à l’os, on attaque l’os ».

« Il ne fallait rien faire ? » Marie-Claude Jarrot à Eric Commeau

La réponse de madame le maire sera à la hauteur des investissements. « Alors il ne fallait pas reloger les associations (achat et travaux maison des associations 485 000 €), il ne fallait pas résorber les friches industrielles (travaux et acquisition restante 600 000 €), il ne fallait pas rénover Jean Bouveri (1 365 225 €), il ne faut pas réparer Salengro ni investir dans l’école maternelle au BDV (513 392 €), ne pas rénover l’éclairage public (814 000 €), ne pas favoriser les arrivées des médecins à la maison de santé pluridisciplinaire, investir dans les aires de jeux (50 000 €), l’Embarcadère (rideau et matériel scénique 250 000 €), la nouvelle salle de danse à Bellevue (153 000 €), l’espace public numérique et l’informatisation des écoles (219 430 €). Vous vous accrochez aux branches Monsieur Commeau. Nous sommes allés chercher des subventions à la CUCM, la Région, l’Europe pour investir, réparer nos bâtiments. Il ne fallait rien faire ? Maintenant, on y va comme on avait prévu ».

Lilian Noirot non seulement ne cachait pas son hostilité à la « gauche éclatée qui ne fait que présenter une ville en faillite », une gauche qui aurait préféré réduire les investissements ou pratiquer la politique toujours plus d’impôts. Lilian Noirot qui cherche toujours sa place entre une opposition nuancée et un soutien souvent appuyé à la majorité, a estimé que « la ville, suite à la crise de la hausse de l’énergie, « a fait des économies importantes. Montceau va de l’avant. C’est d’ailleurs une bonne dette pour moderniser notre ville et investir dans des projets nécessaires. La situation budgétaire va tendre vers une amélioration ».

En effet, selon le ratio de désendettement, qui est « un non sujet pour le maire », même s’il monte à plus de 50% en 2023, il va progressivement redescendre à 15.09% en 2026, « puisque les subventions arrivent en décalé avec les dépenses » précisait Lionel Duparay.

« Je voterai favorablement » indiquait Lilian Noirot.

« On ne s’y attendait pas » lâchait Nicolas Bonnand (EC). Son groupe s’abstenait, Martine Boguet également.

Jean Bernard