Montceau – Fred et sa Chevrolet Bel Air de 1955 couleur soleil brûlé mexicain

 

 

Les bourses aux pièces détachées réservent parfois de belles surprises comme ce dimanche à celle organisée à l’Usine Aillot à Montceau-les-Mines.

En ce lieu qui n’existe nulle part ailleurs qui abrite également le musée du camion ancien, avec son bar à canons, sa cour à exposants et sa cantine du midi, la bourse aux pièces détachées s’est d’abord fait rincer par la pluie avant de connaître une belle accalmie ensuite.

 

Non loin de l’entrée, le regard des visiteurs se fixait irrémédiablement vers un engin à la carrosserie douteuse et au look extravagant, une belle vieille américaine trônait juste à côté d’une Méhari jaune pimpante.

L’américaine, c’est une Chevrolet Bel Air de 1955, un immense break dont raffolent les Ricains avec ces cinq portes. Cette antiquité est la propriété de Fred Noiziller, un Montcellien informaticien industriel de métier, surtout amoureux des belles bagnoles et qui fait aussi de la photo pour des magazines autos. Au passage, il a été aussi président de l’association Cox Beetle.

Son truc, c’est refaire les voitures. Il possède encore un Dodge Challenger (récent) et une Porsche 924 de 1981. Mais il est venu avec sa Chevrolet, ce modèle Bel Air haut de gamme avec les baguettes sur le côté. Dans ces années 1950, les voitures de l’autre côté de l’Atlantique s’inspiraient beaucoup de l’aviation. Il suffit de voir l’emblème sur le capot.

La carrosserie, elle, « elle est dans son jus et je vais la conserver » précise Fred Noiziller. Au premier abord, elle peut paraître totalement rouillée mais pas du tout. Elle a pris un gros coup de chaud sous le soleil de Californie et surtout du Mexique avant d’atterrir à Montceau-les-Mines.

Sous le capot est positionné un 6 cylindres en ligne qui propose 123 CV le tout couplé à une boîte de vitesses automatique avec seulement deux rapports. « J’ai améliorer les freins qui sont à tambour et révisé la mécanique pour la fiabiliser » explique son propriétaire. Elle n’est pas faite pour les amateurs de sensations fortes.

 

Chose improbable également, la climatisation de l’époque, le Thermodor, un machin invraisemblable qui se fixe sur la vitre de la portière. L’air pénètre dans ce truc en plastique dans lequel on met des glaçons. « C’est efficace une heure et à condition d’avoir des glaçons » rigole Fred Noiziller. Au moins, pas de gaz à effet de serre…

Cette Chevrolet Bel Air de 1955, il compte bien la garder. « Le but, c’est d’en profiter ».

 

Pour information, un modèle de ce genre rénové à neuf se vend entre 55 et 60 000 €. Celle de Fred, la couleur soleil brûlé lui à ravir.

 

Jean Bernard

 

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