La cité médiévale est-elle suffisamment mise en valeur en période estivale ? Ceux qui connaissent reviennent, d’autres s’y arrêtent par intuition à la recherche de la fraîcheur et son cadre magnifique. Un potentiel à développer.
Où trouver de la fraîcheur en cette période de canicule ? Et profiter par la même occasion d’un lieu agréable, propice à y passer quelques heures dépaysantes.
Alors à quelques encablures de Montceau-les-Mines, le regard se fixe automatiquement en direction du Mont-Saint-Vincent, haut lieu de la Bourgogne.
Seulement prendre de la hauteur n’est pas automatiquement synonyme de fraîcheur surtout en ce moment. A vrai dire, une fois à 610 mètres pour certains, 601 mètres pour d’autres, la différence est à peine perceptible. En milieu d’après-midi, le thermomètres affichait 32 degrés et sur le plancher des vaches, le mercure grimpait à 33.
« Il faut attendre le début de soirée, vers 17h/18h pour vraiment moins souffrir de la chaleur » préconise Jean-Michel Raoul, le restaurateur de l’auberge du Passe-temps. En fait, l’heure de l’apéro puis de passer à table.
Dans l’après-midi, dans les rues étroites et pittoresques du Mont, même les chats sont amorphes et roupillent allègrement, bien planqués à l’ombre. Seules les guêpes virevoltent on ne sait pas pourquoi. Le savent-elles elles mêmes ?
Quant aux visiteurs ou touristes, il n’y a pas de règle précise. « Juillet n’a pas été folichon » admet Pascal Michelot, artisan nacrier, juché au sommet du Mont. « On voit surtout des Belges et des Hollandais, deux Américains également ».
« Ce sont surtout des habitués, des gens de la région qui viennent au Mont-Saint-Vincent. Ils connaissent, apprécient et reviennent régulièrement » explique Jean-Michel Raoul qui les accueille à sa table.
Parfois, de vrais touristes font une halte comme ce couple de motards mais c’est plus le hasard qui les a conduit ici. Ils sont Vendéens, arrivaient du Morvan que madame et monsieur ont trouvé « ravissant » et le Mont-Saint-Vincent « attirant ».
« Nous cherchions de la hauteur et du vent (il y en avait fort heureusement) » explique le motard ravit que son intuition le conduise au Mont-Saint-Vincent. « Du belvédère, la vue est magnifique, c’est vraiment un coin mignon ». Pique-nique sur l’herbe, pause réparatrice et nos touristes occasionnels enfourchaient leur gros cube, direction un patelin paumé près de Cluny avant de s’engager sur le Jura ou les Alpes, toujours pour la fraîcheur.
« C’est dommage de voir si peu de touristes, votre région a vraiment du potentiel ». S’ils le disent ! Paroles de Vendéens.
Le Mont-Saint-Vincent, point culminant, son église romane, sa petite musique au piano-forte qui s’échappe à travers les volets et s’infiltre dans les rues, elle vous conduit jusqu’au grenier à sel, plonge aussi votre regard sur une porte inhabituelle, un jardin poétique, une place avec son antique arrêt de bus… qu’il est doux à vivre cet endroit même sous la canicule.
Jean Bernard
Bon reportage, ça donne envie d’y retourner …
Vu le peu de monde dans les rues, j’ai l’impression que beaucoup de vacanciers préfèrent les endroits où il faut faire des heures de queues, et payer boissons et nourriture très cher ! 🙁