Mémorial d’Afrique du Nord – Le soulagement des uns, la détresse des autres

Deux cent six noms égrainés un à un. Deux cent six morts du Bassin minier morts pour la France dans cette guerre d’Algérie mais aussi en Tunisie et au Maroc.

Cinquante-sept ans après les accords d’Evian, l’émotion devant ce monument départemental d’Afrique du Nord à Blanzy est toujours présente. Les discours rappellent, année après année, combien se fut un terrible sacrifice.

Hervé Mazurek, maire de Blanzy, en l’absence de représentant de l’Etat le soulignait dans le message de la secrétaire d’Etat auprès des Armées, Geneviève Darrieussecq:  » Le 19 mars 1962, c’est la fin tant attendue des combats. C’est la promesse d’un retour dans leurs foyers pour des milliers de soldats français. Près de deux millions d’appelés et de rappelés ont servi en Afrique du Nord, pendant 18, 28 ou 30 mois. Etudiants, jeunes cadres, ouvriers, paysans, employés, ils venaient de toutes les strates de la société française. Aucun d’entre eux n’a oublié. Ceux qui en sont revenus sont souvent restés marqués par ce qu’ils ont vu, par ce qu’ils ont vécu, par la spirale dramatique de la guerre d’Algérie. Le 19 mars 1962, l’indépendance d’un pays se préparait ».

Aujourd’hui, la guerre d’Algérie est toute aussi complexe que brûlante.  « Au soulagement des uns fait écho la détresse des autres. La violence se transforme mais frappe encore. Des drames se nouent, des représailles éclatent. La déchirure se concrétise pour des familles entières. Elles quittent leur terre natale une terre aimée – pour refaire leur vie dans un pays que, pour la plupart, elles ne connaissaient pas. Ces événements ont profondément bouleversé notre pays et notre société » ajoutait le maire de Blanzy.

Il faut donc continuer à le faire savoir.

J.B.

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