Il y a des personnes qui méritent d’être soutenues plus de qu’autres et Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau-les-Mines, candidate à la législative partielle sur la 5e circonscription de Saône-et-Loire, en fait partie indépendamment toutefois du principe qu’on ne peut pas plaire à tout le monde mais en étant capable de rassembler large et même très large quand d’autres sont formatés voire même cadenassés par le dogme des extrêmes et, forcément, coupés d’une ouverture intellectuelle.
Mercredi soir, au Clos Bourguignon à Chalon-sur-Saône, sont apparus sur grand écran, les ministres Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Catherine Vautrin, Marc Ferracci en charge de l’Industrie et de l’Energie, venu en personne à Chalon, sans oublier, le patron d’Horizons, Edouard Philippe qui, au passage, a fermé la porte de son soutien au candidat chalonnais, Sébastien Martin.
En juillet 2024, un député RN succédait à Louis Margueritte (Renaissance). Combien ont dit ensuite, « dommage, Margueritte c’était un bon député ». Mais le jeu des appareils politiques, le privait du second tour alors que Gilles Platret, l’électron libre, se qualifiait in extremis mais rattrapé par le Conseil constitutionnel, l’élection de juillet 2024 était annulée d’où la législative partielle les 18 et 25 mai.
Aujourd’hui, Louis Margueritte travaille auprès du Premier ministre François Bayrou qui l’a chargé de conduire le budget, « et j’en suis fier » glisse t-il. De titulaire à la législative, il est passé suppléant et forme avec Marie-Claude Jarrot, « un binôme en parfaite cohérence pour accompagner ce territoire » justifie Marc Ferracci.
Message aux quatre barons locaux
Alors oui, Sébastien Martin (divers droite) s’est fait griller par Marie-Claude Jarrot (Horizons). Depuis, le président du Grand Chalon lâche ses coups. Quand il s’agit de désigner ses concurrents, Louis Margueritte n’hésite pas à comparer, sans les citer, Martin, Platret, Accary et Courtois de « barons locaux ». Il ajoute dans la foulée, « quatre hommes bardés de certitudes qui se distribuent les postes avant l’élection. Ils ont tellement peur que Marie-Claude soit élue, c’est à se demander s’ils ne préfèrent pas le RN. Ils sont terrifiés, angoissés que tu viennes contrecarrer leurs bonnes habitudes ».
L’ancien député enfonce le clou et rappelle que pendant deux ans, « s’ils avaient accepté de me tendre la main, alors nous aurions déjà posé la première pierre du commissariat de Chalon, notamment ».
Marie-Claude Jarrot, n’hésite pas à son tour à entrer dans la danse, « la décision de se représenter ne fut pas un désir de revanche (…), je n’ai jamais tourné le dos à mes responsabilités, je n’ai jamais fui le terrain parce qu’on ne représente pas une circonscription depuis un écran ou un studio télé. On la représente et on l’incarne à l’Assemblée nationale mais aussi depuis une mairie, depuis un marché, depuis un chantier, depuis une salle des fêtes. Je suis une femme de caractère je ne suis pas une femme prétentieuse. Je n’ai jamais aimé les postures prises par quelques-uns et encore moins les postures de ceux qui expliqueraient qu’ils sont les hommes de la situation en jouant les matamores sur les plateaux de télévision. Ceux qui montrent du doigt parce qu’ils ne supportent pas qu’on ait le culot de ne pas répondre à leur de discussion de façade à l’issue de laquelle de toutes façons ils ont décidé le scénario et distribué les places à l’avance. Je ne me fais pas intimider par cela. Je ne me fais pas intimider comme cela. Je préfère le terrain à la mise en scène, l’écoute à l’arrogance ».
Ceci dit, l’important pour Marie-Claude Jarrot et Louis Margueritte dans cette élection est de battre le RN et LFI, des candidats « aux idées simplistes et dangereuses » souligne l’ancien député qui reconnaît le courage du PS de s’être coupé des Insoumis.
Aux yeux du maire de Montceau-les-Mines, le pays n’a pas besoin de promesses en l’air mais de bras qui s’engagent, de têtes qui pensent et de coeurs qui battent. « Nous sommes ici pour faire cause ». Cause pour le travail, pour la formation, pour l’industrie, pour les solidarités actives, pour l’avenir des jeunes, pour la transition économique et écologique, et pour cette proximité qu’aucune idéologie ne remplacera jamais.
Sécurité, travail, santé, transition écologique
Ses chevaux de bataille sont pour commencer, la sécurité, « ce n’est pas un fantasme, c’est un droit parce qu’il n’y a pas de liberté sans sécurité ». Elle s’engagera à renforcer les moyens pour les forces de l’ordre, développer la vidéoprotection quand elle est utile, accompagner les maires dans leurs efforts pour la tranquillité publique.
Sur la valeur travail, Marie-Claude Jarrot croit à l’effort, à l’engagement, à la reconnaissance du mérite.
Concernant l’accès aux soins qui est une urgence, elle n’oublie pas de dire, « nous avons (Avec Louis Margueritte) sauvé l’hôpital de Montceau. Oui, nous allons le reconstruire. Et je vous le dis ici : ce ne sera pas une coquille vide mais un lieu de soins, de vie, de confiance ».
Il manque des médecins alors « je veux des incitations fortes pour que les jeunes professionnels de santé s’installent et le dispositif permettant à de jeunes internes, nous en aurons 40 en Saône et Loire, de s’installer dès leur 4e année d’internat est une vraie chance ». Ils arriveront en 2026.
En tant que présidente du Cerema,, « la transition écologique n’est pas un slogan mais un cap. Je crois en l’écologie mais pas celle qui interdit. Celle qui accompagne ». Tout l’inverse d’une écologie de salon ou de meeting écolo. Elle met l’accent sur la rénovation énergétique, aider les agriculteurs à mieux produire. « Je veux qu’on change, oui, mais ensemble et pour de bon ».
Devant le ministre de l’Industrie et de l’Energie, Marie-Claude Jarrot donne une large place en la réindustrialisation des territoires et « votre présence est une marque de confiance et un signal fort à tout un territoire. Nous sommes ici pour défendre une idée simple mais puissante : la France industrielle a un avenir, et cet avenir commence ici. Montceau-les-Mines, Chalon, tout le bassin chalonnais, tout le bassin minier s’incarne dans un territoire qui a connu les mutations brutales, les reconversions douloureuses, les fermetures inattendues. Mais aussi sur un territoire qui a su relever la tête et recommencer à construire. Aujourd’hui nous sommes Territoire d’industrie, une terre d’ingénierie, une terre d’énergie et de production, une terre d’apprentissage, d’innovation, d’excellence ».
La candidate préfère une industrie qui embauche plutôt que délocalise, une industrie qui forme plutôt que rejette, une industrie qui s’installe ici plutôt qu’ailleurs. « A Louis et à moi, notre boussole, c’est le réel. Notre méthode, c’est la cohérence ».
Que Marie-Claude Jarrot et Louis Margueritte forment un binôme solide, n’a pas échappé à Marc Ferracci. Autant est il venu soutenir le maire de Montceau, autant « nous avons besoin, non pas pas d’un député supplémentaire mais d’un soutien pour poursuivre nos réformes ».
Il sait que Marie-Claude Jarrot ne lâche rien, « nous avons besoin d’elle, de son intelligence du terrain. Le territoire a besoin de cette candidature qui sera un relais, nous fera remonter les projets qui servent cette 5e circonscription ». Difficile pour le ministre de l’Energie de ne pas évoquer le nucléaire, « nous allons construire 6 EPR et ce sont des emplois sur ce territoire ».
Sa venue à Chalon-sur-Saône était une évidence, « l’autre évidence est de voter Marie-Claude Jarrot et Louis Margueritte » termine Marc Ferracci.
Ce que Marie-Claude Jarrot traduit dans son langage de femme engagée : « ne laissons pas les extrêmes écrire notre histoire. Ne laissons pas les colères légitimes être captées par des solutions de mirage. Ensemble, faisons gagner l’intelligence du réel. Faisons gagner la France des territoires. Ce que je vous propose, ce n’est pas une illusion, c’est une mission. Ce n’est pas une posture, c’est une promesse. Ce n’est pas un slogan, c’est un combat. Ce n’est pas un essai, c’est une victoire ».
J.B.