Avoir des bonnes idées, en France on est champions, les faire fructifier, c’est une autre paire de manches. Et les idées, encore faut-il ne pas se laisser déborder par un concurrent. C’est tout un enchevêtrement au milieu duquel un chef d’entreprise doit savoir nager et trouver les bons conseils pour donner une chance à son innovation. « En France, nous ne savons pas toujours garder les pépites et mon désir, c’est de les garder » formulait David Marti, président de la CUCM. « Ici, sur notre territoire, nous avons une force d’innovation et notre travail est de donner une chance à chacun. Toujours partir du principe que rien n’est impossible ».
C’est pourquoi, la Communauté Urbaine Creusot Montceau (CUCM) a organisé à Hub&go, une journée de l’innovation dédiée aux porteurs de projets innovants, créateurs, repreneurs d’entreprises et acteurs du développement économique. Un événement, organisé en partenariat avec Bpifrance et l’Agence Économique Régionale Bourgogne-Franche-Comté, s’inscrivait dans la volonté de la CUCM d’encourager la dynamique entrepreneuriale et d’accompagner les initiatives innovantes sur son territoire.
Un événement pour favoriser l’émergence et la croissance des projets.
La Journée de l’Innovation avait pour objectif de valoriser l’offre d’accompagnement disponible sur le territoire, de favoriser les rencontres entre porteurs de projets et partenaires économiques, et de renforcer la visibilité régionale du tissu entrepreneurial local.
Des témoignages ont donc permis de mieux cerner comment des entreprises comme Symbiose, Jimmy, Wasoria et Sobag, ont vécu leur installation sur le territoire.
Mathilde Grivet cofondatrice et directrice générale de Jimmy (micro-réacteur nucléaire), a trouvé le bon site sur Coriolis. « Ici, nous pouvons faire du nucléaire et de la mécanique en s’appuyant sur les acteurs locaux ». Jimmy a obtenu le permis de construire pour un premier bâtiment.
Chez Wasoria, Franck Fontaine, le président de la startup, l’important est d’être accompagné. « Nous sommes experts dans un domaine mais pas tous les domaines » admettait il. Son innovation est de détecter les objets dangereux dans les centres de tri et il n’est pas le seul sur le marché d’où l’intérêt de protéger la propriété intellectuelle.
Du côté de Sobag, on part du principe qu’il vaut mieux un mauvais brevet que pas de brevet du tout. Et pas question de se décourager au premier obstacle. Chez Symbiose (récupérateur et traitement de l’eau), Philippe Rouballay a essuyé huit échecs auprès des assurances. « La neuvième a été la bonne ».
Dans l’innovation, il existe sans doute une expression qui parle d’elle-même selon Franck Fontaine : « oublie que tu n’as aucune chance, vas-y ! »
J.B.