Le Creusot – Une vidéo-protection prochainement installée au Tennis

Photo archives.

Les règlements de compte en raison du trafic de stupéfiants aux quartier du Tennis au Creusot et à Torcy font couler beaucoup d’encre.

Au Creusot, en particulier, l’opposition par la voix de Charles Landre, n’hésite pas à mettre en exergue le manque de moyens et, surtout de critiquer la majorité, notamment le maire, David Marti lequel a tenu une conférence de presse hier après-midi (lire par ailleurs).

Le maire a tenu à expliquer ce que fait la ville dans le cadre de ses prérogatives et, surtout « ne pas croire qu’elle ne fait rien » ajuste David Marti. « Nous sommes avec mon équipe, mobilisés au quotidien. Nous rencontrons régulièrement les habitants du Tennis ».

C’est la création en janvier 2018, d’un GLTD (groupement local de traitement de la délinquance), des courriers au sous-préfet, au procureur et même au ministère. Le maire a rencontré le préfet, la directrice départementale de la sécurité. Ce sont des patrouilles et des contrôles renforcées par la police nationale, des agents de la police municipale qui seront équipés de tazer en octobre; deux agents de médiation interviennent sur le quartier. Même un officier de police judiciaire a été nommé par le SRPJ) exclusivement sur ce dossier.

Et pourtant, admet David Marti, « malgré des arrestations, le résultat est mitigé, pas satisfaisant ». Il ajoute, malgré sa détermination, « je suis frustré, en colère tous les matins car il y a pourtant un vrai travail de fait ».

Ce sont bien évidemment des moyens humains que le maire du Creusot réclame, stigmatisant au passage Charles Landre lequel a soutenu Nicolas Sarkozy qui au passage, a supprimé la police de proximité. « On voit les conséquences ».

La lutte contre le trafic de stupéfiants passe aussi par la vidéo-protection. Treize caméras seront installées début octobre pour un coût de 140 000 € TTC. « Ils ne pouvaient pas le faire il y a trois ans en arrière » fait cependant remarquer un représentant de l’Etat. « Le travail que nous menons est insuffisant mais réel »  concède David Marti.

Quoi qu’il en soit, la ville du Creusot « a la volonté forte d’intégrer le Tennis au même titre que les autres quartiers avec une recherche constante de peuplement équilibré par la mixité » avance encore le maire.

Reste que, pour mettre fin à cette guerre des gangs et au trafic, « nous n’y arriverons pas si nous n’avons pas de moyens supplémentaires durables »  reconnaît David Marti.

Tout est dit.

Jean Bernard

 

FOCUS SUR LA VIDEO-PROTECTION

La vidéo-protection est à différencier de la vidéosurveillance. En effet, dans le cas de la vidéo-protection, les images sont d’abord stockées puis auto-effacées au bout d’un laps de temps si aucun fait majeur n’est à déplorer, sans n’avoir été nullement visionnées. Lors de la survenue d’un événement grave, l’accès aux images est réglementé et doit s’effectuer dans un local sécurisé et isolé, par des personnes dûment habilitées.

L’installation de ce dispositif de vidéo-protection permettrait :

– de dissuader par la présence ostensible de caméras,

– de réduire le nombre de faits commis,

– de renforcer le sentiment de sécurité,

– de permettre une intervention plus efficace des services de sécurité,

– de faciliter l’identification des auteurs d’infractions.

Il se composera de 13 caméras de 2 types :

  • 9 caméras de type VPI, permettant la lecture de plaques d’immatriculation des véhicules circulant aux abords du quartier du Tennis, encadré par l’avenue de la Paix, la rue Baptiste Marcet, la rue des Acacias, la rue Albert 1er et le boulevard des Abattoirs.

  • 4 caméras de type dôme PTZ, de reconnaissance de personnes, positionnées aux abords des bâtiments, à l’intérieur du périmètre défini ci-dessus, et toujours sur les voies publiques ou dans des espaces ouverts au public.

Le coût d’installation s’élève à 140.000 € TTC.

2 commentaires :

  1. C’est bien …mais je crains que ça ne fasse que déplacer le trafic dans un quartier dépourvu de caméras !

  2. Rien n’empêche chaque citoyen « lambda » d’acheter ce qu’on appelle improprement une « caméra de chasse », en fait une caméra qui se déclenche en fonction des mouvements détectés par son capteur, et qui filme aussi bien le jour que la nuit (en noir et blanc la nuit)..
    Utilisée à l’origine pour étudier les passages d’animaux sauvages, on peut la fixer un peu partout.
    Certains modèles sophistiqués sont très chers, mais on en trouve aussi à moins de 100 € (79€ pour la mienne).
    Ensuite, il faut régulièrement récupérer la carte mémoire sur laquelle les vidéos sont enregistrées, examiner ces vidéos, vider la carte mémoire, éventuellement recharger les accus ou changer les piles, et remettre en place la carte mémoire et la caméra.
    En théorie, il est interdit de filmer l’espace public sans autorisation, mais, en théorie toujours, il est également interdit de « dealer » ou de tirer sur d’autres personnes avec des armes à feu, dans l’espace public comme dans l’espace privé !
    Certains m’objecteront que les vidéos ainsi obtenues ne sont pas des preuves devant les tribunaux, mais si vous suivez un peu l’actualité judiciaire, de multiples enregistrements sonores ou vidéos ont largement influencé certains procès !

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