La chronique de Charles Landre – Après la condamnation d’élus

 

Communiqué de Charles Landre, élu de l’opposition (LR) au conseil municipal du Creusot.

 

Condamnation d’élus: ce n’est évidemment plus aux Creusotins de payer.

 

Des conseillers municipaux du Creusot ont donc été condamnés la semaine passée pour prise illégale d’intérêt par le tribunal de Chalon-sur-Saône. Ces condamnations sanctionnent les pratiques de mélange des genres sur lesquelles nous n’avons pourtant jamais cessé d’alerter le maire et son prédécesseur pour qu’elles cessent.

 

S’il ne m’appartient pas de commenter une décision de justice, il me semble important de rappeler aux Creusotins que, suite à une délibération scandaleuse votée en Conseil municipal lundi 4 octobre 2022 et à laquelle nous nous étions opposés fermement, les frais de justice des élus condamnés sont payés par la ville. Le maire du Creusot avait en effet proposé de faire prendre en charge par les deniers publics, la « protection fonctionnelle », soit l’ensemble des frais de justice, des élus de la majorité renvoyés devant la justice pour « prise illégale d’intérêt ».

 

Tous les élus du Conseil municipal avaient voté pour la prise en charge de ces frais. Nous avions évidemment voté contre cette délibération inique.

 

Un ancien élu, le président du Chemin de fer des combes, qui ne siège plus au Conseil municipal à donc écopé d’une condamnation de 5 ans d’inéligibilité. Les 2 autres, toujours conseillers municipaux de la majorité et renvoyés au titre de leurs fonctions à Le Creusot Initiatives, ont également été condamnés pour les mêmes faits sans qu’aucune peine ne soit requise, le tribunal arguant qu’il fallait leur permettre de continuer d’exercer leurs mandats.

 

Les Creusotins payent donc deux fois. Les frais de justice mais aussi les conséquences des pratiques malheureuses de la municipalité sur lesquels nous alertions pourtant dès 2014. J’ai par exemple constamment demandé que les élus municipaux ne soient plus dirigeants (présidents ou membres du Conseil d’administration), d’associations subventionnées. Cela fit l’objet de nombreuses alertes en Conseil municipal, chaque fois ignorées et raillées par des élus manifestement inconséquents vis-à-vis de ces pratiques. Car la suite, nous la connaissons aujourd’hui, une série d’enquêtes sur la gestion de la ville qui débouche, déjà, malheureusement, sur 3 condamnations.

 

Il est pourtant simple de comprendre qu’ on ne peut pas à la fois attribuer des subventions et diriger l’association qui les reçoit. Cela semble être une évidence, mais manifestement pas pour l’équipe municipale.  Que l’on en soit aujourd’hui réduit à faire payer aux Creusotins les frais de justice des élus et plus globalement d’un système, condamné par la justice Française, c’est parfaitement navrant mais à l’image des pratiques coutumières des élus du Creusot qui considèrent, encore régulièrement, qu’on peut poursuivre des pratiques d’un autre temps.

 

Nous, les Français, exprimons depuis au moins une décennie le souhait très clair que les conflits d’intérêt cessent à tous niveaux. Creusotins, nous devons commencer par les refuser chez nous.

 

Je défends la rupture avec ces pratiques pour un usage, clair, transparent, et vertueux de l’argent public, et des relations saines avec les entreprises, les associations et les habitants.

 

Cette  sanction est un premier pas et le message doit désormais être clair : les Creusotins ne veulent plus payer pour les pratiques de leurs élus.

 

Charles Landre

 

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