Equipe de France de gymnastique – Cyril Tommasone, rien ne semble le désarçonner

A 32 ans, son corps le fait parfois souffrir. « J’ai une épaule et un coude abîmés » fait-il savoir à l’issue de la première séance d’entraînement de l’équipe de France de gymnastique, en stage depuis ce lundi au complexe Jean Bouveri à Montceau-les-Mines.

Cyril Tommasone l’avoue honnêtement, « j’avance dans l’âge ». A l’échauffement, il est le seul à porter des gants. « J’ai le corps usé, alors j’en prends soin. C’est de la gestion permanente ».

Qu’importe finalement l’âge de ses artères, ce qui compte chez ce natif de Villeurbanne, c’est la motivation, « ce que je peux apporter à l’équipe de France » dont l’ambition au championnat du monde en octobre à Stuttgart, est de qualifier les Bleus aux JO de Tokyo en 2020. « C’est le seul et unique objectif, le reste sera du bonus » pour ce spécialiste du cheval d’arçons, agrès sur lequel il brille.

D’un calme olympien, il est l’athlète qui avant de débuter un mouvement, même à l’entraînement, se concentre un maximum. Comme un pilote de voltige, ou un danseur, il mime les gestes. Le cheval d’arçons implique une chorégraphie autant mentale que physique.

Le capitaine de route des Bleus

Avec son expérience, Yann Cucherat, la patron des Bleus et du haut niveau, le considère comme le capitaine de l’équipe de France. « Effectivement, j’ai pris un peu ce rôle-là. Je joue l’intermédiaire entre mes coéquipiers et le staff pour régler des petits détails. Mais c’est surtout motiver les gars, leur donner goût au bel esprit France » détaille-t-il.

Au mondial, Cyril Tommasone aura un rôle prépondérant aux arçons, « je vais faire aussi barre fixe et barres parallèles » _ « si je suis retenu » ajoute-t-il quand même, _ avec Samir Aït Saïd, le spécialiste aux anneaux (sol et saut de cheval). « Sur les cinq gymnastes, quatre passent et les trois meilleures notes comptent » explique le Villeurbannais. D’où l’importance de ces deux figures de proue.

A Stuttgart, Cyril Tommasone disputera ses neuvièmes mondiaux. Médaillé aux championnats d’Europe (deux médailles d’argent en 2019 et 2011) et du Monde (argent et bronze, 2014 et 2011), alors « si je vais à Tokyo, c’est pour une médaille », la seule qui manque encore à sa collection. « Dans l’immédiat, nous sommes concentrés sur la qualification en Allemagne ».

Et le 23 septembre à Montceau, jour de l’évaluation nationale.

Jean Bernard

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