Emploi et crise sanitaire – « Un foutage de gueule » pour la CGT

Communiqué de la CGT du bassin montcellien.

Le chantage à l’emploi

Le gouvernement se sent pousser des ailes pour faire « vivre » les réformes récentes qui font le bonheur du Medef : Loi El Khomri, lois Macron 1 et 2 dont l’objectif était de détricoter minutieusement le Code du Travail : il est clair maintenant que ces réformes votées du temps où il n’y avait pas de pandémie étaient destinées à profiter des crises à venir pour affaiblir le monde du
travail.
Nous y sommes, le gouvernement poursuit sa logique et, comme dans le domaine fiscal, il n’y a pas la moindre variation de sa pensée et de son action économiques d’obédience libérale. « Il faut sauver les riches… »
Le développement du chantage à l’emploi devient pour lui une conséquence logique.
Fortement encouragé par le Medef qui utilise tout ce qui est à sa disposition pour faire ce pour quoi les réformes ont été conçues : affaiblir durablement le camp du travail et le soumettre à cette exigence : « Vous travaillerez plus pour gagner moins, vous ferez don de vos RTT, mais vous serez dans la performance collective… » Le foutage de gueule se démocratise et devient un style de gouvernance. La gestion de la crise du Covid-19 en témoigne.
Le gouvernement ne prend pas conscience de l’ampleur destructrice de ses décisions.
Cette prise de conscience passerait nécessairement par une politique plus vaste de réorientation de l’économie dans laquelle l’humain serait remis au centre, en y associant les questions/réponses liées au climat. Ce gouvernement est incapable de se fixer
comme priorité le maintien du niveau de vie. Pendant qu’il serre les cordons de nos bourses, il nous demande gentiment de soutenir la consommation. Et… ce n’est pas une blague ! On comprend mieux la mise en place en 2017 des accords de performance collective, qui s’appliquent à tous les salarié-e-s sous peine de licenciement non économique.
De tels accords permettent de maintenir des emplois durablement moins chers. Un salaire gelé ou réduit pendant cinq ans risque de ne pas être récupéré avant longtemps.
L’accord permet aussi, en cas d’embauches ou de de réembauches, de réduire les salaires d’entrée dans les entreprises. Ainsi, il permet de soumettre le monde du travail à la logique de rentabilité, sans autre contrepartie, par ailleurs, d’un maintien de l’emploi qui n’est, du reste, pas garanti.
Aucune obligation concernant la rémunération du capital, l’investissement ou les conditions de travail n’est imposée. Bref, ces accords permettent de geler pendant plusieurs années les revendications des salarié-e-s. Et dans le même temps, d’encaisser
les aides de l’Etat. Plus de 100 milliards d’euros ont été alloués aux entreprises à travers différents dispositifs depuis 2013. A quoi ont-ils servi ?
Deux mois de confinement qui risquent de coûter cher, à moins que le monde du travail voit les choses autrement… et décide collectivement de renverser la table !

4 commentaires :

  1. Pierre Antoine VINCI

    Il est vrai qu’en matière de « foutage de gueule » , la CGT possède une solide expérience !
    La méthode est dans ses gènes depuis toujours !

  2. « il faut sauver les riches » ,mais vous habitez sur une autre planète ; le gouvernement (et heureusement que c’est ce gvt , pas RN ou LFI ) pendant la pandémie a aidé tous les français . Vous êtes vous la CGT ; complètement déconnecté de la réalité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *