Le Président Valéry Giscard d’Estaing avait l’amour de la liberté, l’éblouissante intelligence de ceux qui parviennent à regarder loin et l’audace de ceux qui osent engager des transformations profondes.
Il a traversé la Vème République en bousculant parfois la fonction présidentielle en souhaitant incarner un président moderne et « réunir 2 Français sur 3 ».
C’était un autre temps, celui des accords de gouvernements entre des partis puissants, dans un paysage politique marqué par des batailles idéologiques féroces desquels Valéry Giscard d’Estaing sortit provisoirement vainqueur pour devenir le premier président de la Vème République qui ne fut pas Gaulliste.
Son mandat marqué par la fin des 30 glorieuses et la crise pétrolière constitua aussi l’amorce d’une autre façon de voir la fonction politique et de préoccupations plus gestionnaires, peut-être moins visionnaires.
Reste qu’il engagea de profondes transformations sociales, la majorité à 18 ans, la pénibilité du travail dans le calcul des retraites, le développement de la formation professionnelle, l’augmentation du minimum vieillesse et défendit avec Simone Veil un cadre légal pour l’interruption volontaire de grossesse. Les mesures sociales engagées jusque dans le début des années 80 par d’autres majorité s’inscrivent naturellement dans ce sillage.
Il marqua aussi, par son style, une génération de jeunes militants qui contribuèrent à alimenter le débat public dans les années 90.
Il poursuivit le travail du Général de Gaulle favorisant l’éclosion des fleurons industriels du pays et la structuration de ses infrastructures de transport.
Souvenons nous également qu’il fût parfois en avance sur son temps. A l’heure où nous dénonçons les inégalités et l’accroissement des richesses, Valéry Giscard d’Estaing, bien que libéral, alertait dès les années 70 sur l’accroissement des inégalités. A la la tête d’un gouvernement de centre droit, il a par exemple augmenté de 8% l’imposition sur les plus hauts revenus.
De même un temps où les problématiques liées à l’accroissement des migrations déchirent la société, il faut aussi se souvenir qu’il défendit, lui, le centriste, dès 1990 un cadre légal jamais adopté de définition de l’immigration et de son contrôle.
Il défendait, qu’on la partage ou pas, une vision pour son pays, en Europe et dans le Monde, et une conception de la modernité qui infuse encore aujourd’hui nombre de propositions qui alimentent le débat public.
Valéry Giscard d’Estaing était enfin, tout Européen qu’il fût, un Français profondément attaché à sa région, l’Auvergne.
Sa disparition marque la fin d’une époque à laquelle il contribua avec d’autres à apporter de la hauteur de vue sur les grands enjeux de ce monde. C’est l’image que nous garderons du président Giscard d’Estaing dont le style, l’élégance et le respect du débat d’idées et de ceux qui y contribuent marquèrent la Vème République.
certainement l’un des meilleurs, si Chirac ne l’avait pas trahi, Mitterrand( le plus cynique que l’ont ai eu!!) qui a appauvri l’ouvrier Français avec le soutien des syndicats avec ses tucs à 250 francs par moi!!!)n’aurait pas été élu! c’était un bon gestionnaire et progressiste,
d accord avec vous toto,un seul bémol,le regroupement familial des étrangers