Aire de la Guye – Chez Frédo, le samaritain de la RCEA

Il n’est pas encore midi, Roger, chauffeur routier a déchargé au port de Chalon-sur-Saône et au retour, s’arrête Chez Frédo, le food truck installé sur l’aire de la Guye située sur la RCEA sur la commune de Saint-Hélène.

« Je m’arrête au moins un fois par semaine. C’est bien des commerçants comme lui, sinon, nous les chauffeurs routiers, on a plus rien » raconte Roger. Une boisson, un sandwich, quelques mots échangés avec Frédéric Cecchini et il repart.

Les routiers, en temps de crise covid, ne trouvent pas toujours un restaurant autorisé à les recevoir, alors le food truck de l’aire de Guye est une solution alternative.

Depuis le 2 mai 2020, son bus articulé aménagé n’a jamais tiré le rideau. « Les chauffeurs après 10 heures seuls à bord de leur camion ont besoin d’une pause » stipule Frédo. De la vente à emporter, « mais au moins ils mangent chaud » précise-t-il.

Chez Frédo, c’est le samaritain de la RCEA, surtout le midi, même si « le soir je reste ouvert jusqu’à 21h ».

Et pourtant, la crise sanitaire a bien failli mettre en péril le food truck. « La fin d’année a été très difficile, il y avait moins de circulation. Depuis un mois c’est reparti ».

D’ailleurs, il aurait pu fermer avec la faible fréquentation, « mais je ne pouvais pas, au moins pour les habitués ». Désormais, Chez Frédo est référencé sur Truckfly, une application où les routiers n’hésitent pas à commenter les établissements qu’ils fréquentent. Alors pas question de décevoir. Frédo en a fait son devoir.

Et la petite information du jour sans supplément de prix, « tous les chauffeurs, même à l’international qui s’arrêtent ici, aucun n’a eu la covid » tient à indiquer Frédéric Cecchini.

Jean Bernard

 

 

Un commentaire :

  1. Bonjour à toutes et tous ! Ce que je retiendrai de cet article, c’est avant tout le sens du commerce et la conscience professionnelle de Frédo.
    Oui, il y a actuellement trop de gens qui, en ces périodes difficiles pour l’emploi se lancent dans le commerce de façon inconsidérée. Combien de primes de licenciement ont elles été dilapidées ces dernières années par des rêveurs ? Le commerce est avant tout un métier et un état d’esprit.
    Oui avant de se « lancer », il faut connaître les bases du métier et donc se former. AFPA, Greta etc. proposent des stages diplômants et/ou qualifiants. Ce n’est pas du temps de perdu et Pôle emploi peut proposer des financements.
    Oui, il faut être ouvert à horaires fixes et s’y tenir faute de quoi très vite la rumeur s’étend : « C’est toujours fermé !  » Viennent ensuite les déductions hâtives et malveillantes : « Il (elle) n’est pas très courageu(x) (se) ! »).
    Non, quand il y a peu de monde on ne peut pas se permettre un certain relâchement. Bien au contraire, voyant que vous êtes peu occupé, le client n’en sera que plus exigeant tant au niveau du service que de l’accueil et tout manquement de votre part sera sanctionné.
    De plus quand il y a peu d’activité, certains clients auront peut être envie de vous parler. Il faut donc être disponible et présent physiquement. Le ménage en arrière boutique ou la compta dans le bureau devront attendre. Vous pouvez travailler mais en restant assez proche de vos clients.
    Commerçant, c’est aussi savoir manager. Si vous avez des employés, il faudra savoir créer une atmosphère sereine au sein du personnel pour que le client perçoive une ambiance conviviale et détendue.
    Vous voyez que la profession de commerçant est exigeante.
    Je ne doute pas des qualités de Fredo qui expliquent sa réussite. De plus, quand on voit la propreté des plans de travail sur les photos, il est clair qu’il est attentif à l’hygiène comme d’ailleurs l’immense majorité des restaurateurs (normes HACCP avec formation obligatoire).
    C’est d’ailleurs, pour moi très paradoxal, que la catégorie socio-professionnelle (à savoir les métiers de bouche) qui, après les employés du secteur sanitaire, maîtrise le mieux l’hygiène soit à ce point pénalisée par la politique sanitaire gouvernementale.
    Depuis plus d’un an n’y aurait-il pas pu avoir une expérimentation scientifique sérieuse afin de définir un protocole permettant au moins de ré-ouvrir les restaurants ?
    Toute une profession est en train de mourir dans l’indifférence quasi générale de nos soit disant « élites ».
    Allez Frédo, tient bon !

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