5 septembre 1944 libération de Blanzy – Des blindés allemands dans la cour d’école

Se souvenir. Ne rien oublier. Toujours avoir conscience, même soixante-quinze ans après, que la libération de la France en 1944, même si elle été accueillie dans la joie, « les années précédentes furent sombres », exhume Hervé Mazurek, maire de Blanzy devant le monument aux morts de la commune.

Blanzy libérée le 5 septembre 1944 _ aujourd’hui 6 septembre, Montceau-les-Mines se souviendra aussi _ , « pouvons-nous aujourd’hui imaginer la joie dans notre ville » prononce le maire devant les autorités civiles et militaires.

Cette date, cette liesse à Blanzy, Hervé Mazurek se la remémore par un souvenir, « une anecdote personnelle » dit-il, que lui a confié son grand-père paternel, « qui parlait pourtant peu de ses années de guerre ».

Ce grand-père _ il avait 20 ans à l’époque _ , comme bien d’autres, a été fait prisonnier en 1940 et conduit en Allemagne. « Il m’a confié sa peur, son effroi quand des gosses allemands l’insultaient, lui crachaient dessus ».

Après deux ans dans les camps de travail, ce grand-père revient à Blanzy. Enfin espérait-il y retrouver un certain apaisement. « Et quelle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez avec des blindés allemands dans la cour des filles de l’école Jean Régnier. Il ne croyait pas que sa ville puisse être aussi occupée » poursuit Hervé Mazurek.

La France libérée alors que le conflit se poursuivait à l’autre bout du monde, a commencé à panser ses plaies et découvrir l’ignominie de la barbarie nazie. « Il a fallu apprivoiser la liberté, construire un avenir commun alors que nos jours, nous parlons de la perte de nos valeurs. Il y a de quoi s’interroger » avance le maire alors qu’à l’époque, la situation était bien plus périlleuse et l’avenir plus incertain.

Hier, comme aujourd’hui et demain encore, « le devoir de mémoire nous impose de nous souvenir », faire honneur à ces femmes et ces hommes qui ont combattu pour notre liberté. « Soyons capables de respecter les différences » lance comme une bouteille à la mer, Hervé Mazurek.

« Ils nous ont délivré un message, soyons en fiers ».

Jean Bernard

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