21 août 1725, aube d’une nouvelle expression picturale

A Tournus, ce 21 août 1725 naît Jean-Baptiste Greuze qui deviendra un des tous grands peintres et dessinateur Français. Il introduira un réalisme expressif dans ses tableaux. Il est classé comme peintre « de Genre », même s’il s’est essayé à la peinture histoire (le summum de la peinture au 18ème siècle).

Dans ce domaine il fut plus étrillé que loué (« L’empereur Sévère reproche à Caracalla, son fils, d’avoir voulu l’assassiner »), même par Diderot qui s’enthousiasmera pour le Portrait de Wille présenté au salon de 1765 (Georges Wille graveur de renom et premier « entrepreneur de réseau »)

Son père architecte entrepreneur voulait qu’il se destine au commerce, mais dès la prime enfance Jean-Baptiste fut attiré par le dessin et y excella. Il fut remarqué par un peintre lyonnais Charles Grandon (Lyon 1691- 8 février 1762) qui en fera son élève et l’emmènera à Paris en 1750. Elève de l’Académie royale de peinture et de sculpture en devint membre associé en 1755, année où il présenta avec succès son tableau « Père de famille expliquant la Bible à ses enfants ».

Après être allé étudier à Rome de 1755 à 1757 (tableau Les Œufs cassés), il se marie avec  Anne-Gabrielle Babuti qui lui donne une fille. Il divorcera en 1793.

Le public plébiscite son œuvre « l’accordée de village » en 1761. Les frères Goncourt, en feront le départ de la vocation définitive de Greuze.

Greuze est un portraitiste, certes, mais surtout un narrateur, un metteur en scène qui décrit des moments de vie très symboliques. Au 18ème siècle, la peinture de genre recèle des symboles apportant une ‘morale’ à la narration. Par exemple dans le tableau les « œufs cassés » le symbole de l’œuf cassé s’attache à la virginité perdue de la jeune fille. Greuze cherche à illustrer la vertu, telle que la concevaient les philosophes des lumières.


« La Piété filiale » (1763) fut acquise par Catherine II (Impératrice de toutes les Russies) et se trouve toujours à Saint-Pétersbourg au musée de l’Ermitage.

Ruiné par la révolution Jean-Baptiste Greuze meurt à Paris le 21 mars 1805 et son cortège funéraire se composa uniquement de sa fille et une amie.

Sa maison natale existe toujours à Tournus.

Gilles DESNOIX

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