L’industrie, c’est de l’emploi et l’emploi, c’est le cheval de bataille des derniers gouvernements avec le succès que l’on sait. C’est donc remettre le clocher au milieu du village, plus concrètement aujourd’hui, replacer l’industrie au centre de la politique du gouvernement avec toujours en fil rouge, la transition écologique, autre sujet prégnant.
L’industrie, ils en avaient plein la bouche ce lundi après-midi au Creusot avec la visite d’Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances venue signer le protocole d’accord du Territoire d’industrie ouest Saône-et-Loire.
Tout le monde rêve du plein emploi mais la solution miracle, sauf poudre de perlimpinpin, elle n’existe pas. Partant du principe que tout n’a pas été mauvais comme le crédit impôt recherche d’Arnaud Montebourg, « nous changeons la focale, nous confions le pilotage à la Région » rappelle madame le ministre, l’Etat faisant fonction de service aux élus locaux et aux industriels, eux qui connaissent la réalité du terrain.
« C’est la reconquête industrielle » souligne Olivier Lluansi, délégué aux territoires d’industrie, une industrie qui de « 1975 à 2009 est restée une pensée collective ».
Jouer collectif justement, le Grand Charolais, Gueugnon-Bourbon-lancy, Le Grand Autunois Morvan et la Communauté Urbaine Creusot-Montceau vont s’y employer comme 140 autres territoires d’industrie, « ce qui va élargir le champ de travail des EPCI (établissement public de coopération intercommunale) ». L’Etat leur fait confiance.
L’un des meilleurs exemples, en avance sur son temps, est le mecateamcluster à Montceau-les-Mines, dans le domaine ferroviaire. Aux quatre EPCI et aux entreprises, petites et grandes, de s’en inspirer. « Cette envie d’industrie, ajoute Olivier Lluansi, est de laisser la libre définition des projets que vous voulez porter. Plus vous aurez de projets, plus l’Etat vous accompagnera ». Dans la corbeille de la mariée, il apporte 1.3 milliards d’euros pour les 141 territoires labellisés.
« Ici, notre territoire, c’est 230 000 habitants, 65 000 emplois dont 30% dans l’industrie » souligne Edith Gueugneau, présidente entre Arroux Loire et Somme. C’est deux siècles d’histoire industrielle, alors aujourd’hui avec la signature du protocole, « l’industrie en en marche » lance Jean-Claude Lagrange, vice-président de la Région avant de rectifier, « la dynamique est lancée. La fausse joie du député Rémy Rebeyrotte. Il en rigole encore.
Ce protocole d’accord du Territoire d’industrie Ouest Saône-et-Loire a été signé pour quatre ans. Il s’agit néanmoins d’aller vite, de simplifier et rendre plus simples toutes les tracasseries administratives habituelles, que « l’Etat nous accompagne » argumente encore Jean-Claude Lagrange. « C’est le moment de changer l’image de l’industrie auprès des jeunes ».
Jean Bernard